Exportations: les sous-déclarations en poids, c’est terminé

DR

Revue de presseKiosque360. A compter du 1e juillet, les containers seront soumis à l’obligation du certificat de pesage. Sans cela, il sera impossible d’embarquer la marchandise. De quoi susciter les craintes des professionnels.

Le 12/04/2016 à 01h06

Les exportateurs devront désormais présenter un certificat de pesage pour pouvoir embarquer leurs marchandises. Dans son édition du jour, L’Economiste rapporte en effet qu’«à partir du 1er juillet prochain, les containers devront obligatoirement être pesés et munis d’un certificat de pesage». C’est une obligation qui entre vigueur à l’échelle mondiale, souligne le journal.

Pour Abdelaziz Mantrach, président de l’Association professionnelle des agents maritimes, la mesure risque de «paralyser les exportations» puisqu’aucune réclamation ne sera admise par l’armateur de la part du chargeur ni des pouvoirs publics. Pour définir les mesures nécessaires, l’Agence nationale des ports (ANP) a mis en place une commission technique. Incluant la communauté portuaire, elle devra définir le périmètre de la procédure de pesage. «Il s’agit d’identifier les différents intervenants, d’élaborer un modèle de certificat de pesage officiel».

«Il existe au Maroc plusieurs centaines de ponts-bascules. Mais le problème n’est pas tant le nombre, mais l’absence d’un système d’agrément, de contrôle, d’audit, de sanctions…». La tarification est également un point à finaliser par l’ANP. L’opération de pesage peut être gratuite. Son coût ne dépasse toutefois pas les 200 euros. «Des centres spécialisés pourraient, par exemple, être ouverts dans des zones industrielles, dédiées à l’export, et se spécialiser dans le pesage des containers». L’Agence des ports doit aussi «définir les modalités de contrôle et de reconnaissance des documents de pesage, déterminer la procédure d’audit de cette formalité ainsi que les sanctions en cas de sous-déclaration». Et pour cause, les containers n’arrivent au terminal du port pour embarquement qu’après le pesage. Il convient de se demander, dans ces conditions, si ces dispositions doivent être inscrites dans un texte réglementaire?

L’ANP risque de manquer de temps pour boucler ses points qui ne sont pas encore finalisés.

Par Rachid Al Arbi
Le 12/04/2016 à 01h06