Si la production des agrumes semble avoir enregistré un nouveau record en 2016 (2, 3 millions de tonnes), ce n’est certainement pas le cas de leurs exportations. Dans son édition de ce vendredi 29 décembre, L’Economiste rapporte que la profession table sur 550.000 à 570.000 tonnes à l’export, tout au plus. Ces quantités sont certes plus importantes de 20.000 à 30.000 tonnes par rapport à la campagne précédente, mais elles restent tributaires de l’évolution des marchés. «Et d’ores et déjà, la profession programme un conseil d’administration le 4 janvier 2017 pour opérer les réajustements qui s’imposent», constate le quotidien.
Cette situation est principalement due aux «perturbations liées aux conditions climatiques». D’abord, d’importantes chaleurs (75 jours de soleil) ont perturbé l’évolution du calibrage des fruits, notamment de la clémentine. Justement, cette variété connaît quelques difficultés, à l’export et sur le marché local. Et pour cause! Les récentes précipitations ont accéléré sa maturité et entamé sa qualité. A cela s’ajoute la présence de larves dans un lot destiné au marché américain. Résultat: une part de la production ne sera probablement pas exportée sur ce marché.
Il est aujourd’hui important de rééquilibrer les marchés en réduisant, notamment, la dépendance vis-vis du marché russe. Cela semble aller dans le bon sens puisque ce marché n’a représenté, lors de la campagne passée, que 40% des expéditions agrumicoles contre 60 à 65% il y a à peine 3 ans. «En même temps, la présence marocaine dans l’Union européenne a gagné 15 points de parts de marché». Le journal avance même que l’équilibre recherché par la profession sera atteint dans les prochaines mois. Restera un grand défi à relever: celui de la régulation du marché local.