Le gouvernement El Otmani a bien du mal à assainir sa situation budgétaire. Fin octobre, les analystes de Moody’s avaient déjà alerté sur le niveau alarmant du ratio Dette publique/PIB, appelé à atteindre un pic nettement supérieur à la moyenne observée dans d’autres économies ayant une notation similaire.
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Déçue du manque d’efficacité et de la faiblesse des marges de manoeuvres budgétaires, l’agence américaine a finalement décidé d’abaisser la notation du Maroc de "positive" à "stable", tout en confirmant la note Ba1 (la note la plus élevée de la catégorie spéculative).
Au même titre que les agences internationales de notation, dans son exposé annuel devant le Parlement, fin octobre dernier, le président de la Cour des comptes, Driss Jettou, a émis de sérieux doutes quant à la capacité du gouvernement El Otmani à pouvoir réduire l’endettement à moins 60% du PIB à l’horizon 2021. Ce ratio devrait en effet plutôt atteindre 67,6% en 2020, contre 65,1% en 2017.