D’ici 2030, plusieurs tendances macroéconomiques devraient transformer le marché du travail mondial, selon le rapport Future of Jobs Report 2025 du Forum économique mondial, cité par le quotidien Les Inspirations Eco dans son édition du mercredi 15 janvier.
Les auteurs du rapport ont recueilli les points de vue de plus de 1.000 employeurs représentant près de 14 millions de travailleurs dans 22 secteurs d’activité et 55 économies du monde entier, dont le Maroc. Les entreprises opérant dans le Royaume ont identifié la transition écologique et les conditions économiques incertaines comme les principales forces motrices du changement attendu à l’horizon 2030.
«Les lacunes en matière de compétences et la résistance interne au changement sont perçues comme les principaux obstacles. Les employeurs marocains s’attendent à une demande croissante de compétences en intelligence artificielle (IA), en big data, en pensée créative, en leadership et en influence sociale au cours des cinq prochaines années», peut-on lire.
Le rapport prévoit une augmentation nette de 78 millions d’emplois à l’échelle mondiale d’ici 2030. Cette croissance résultera de la création d’environ 170 millions de nouveaux postes, soit 14% de l’emploi total actuel. Les transformations démographiques influenceront directement l’offre d’emploi mondiale, avec des régions comme l’Inde et l’Afrique subsaharienne bénéficiant d’un fort dividende démographique, représentant près des deux tiers des nouveaux entrants sur le marché du travail dans les années à venir.
Dans le même temps, la dynamique démographique au Moyen-Orient et en Afrique du Nord suscite un grand optimisme parmi les employeurs de ces régions concernant la disponibilité des talents. Cet optimisme est particulièrement marqué en Égypte (39%), au Maroc (38%) et au Bahreïn (31%), où des améliorations des conditions de recrutement sont prévues d’ici 2030.
En revanche, les employeurs des économies européennes anticipent des difficultés croissantes en matière de disponibilité des talents.
Les transformations structurelles du marché de l’emploi devraient entraîner une hausse des postes de première ligne, tels que les travailleurs agricoles, les ouvriers du BTP, les vendeurs et les employés de l’agroalimentaire. Les métiers de l’économie de soins, tels que les infirmiers, les travailleurs sociaux et les professionnels des services à la personne, devraient également connaître une croissance notable dans les cinq prochaines années, parallèlement à l’éducation et à l’enseignement supérieur.
Les emplois technologiques, notamment dans les domaines du big data, de la fintech, de l’intelligence artificielle, des logiciels et du développement d’applications, enregistrent la plus forte croissance en termes de pourcentage. Les métiers liés à l’écologie et à la transition énergétique, tels que les spécialistes des véhicules autonomes et électriques, les ingénieurs environnementaux et les ingénieurs en énergies renouvelables, connaissent également une forte demande.
À noter que les emplois de bureau et de secrétariat devraient enregistrer une diminution significative.
