Les dernières statistiques relatives au chômage - assez négatives -, annoncées par le Haut Commissariat au Plan n’en finissent pas de défrayer la chronique. Pour autant, Les Ecos, dans son édition du 6 mai, a choisi de voire le verre à moitié plein plutôt qu’à moitié vide. Leur constat ? Certes, le taux de chômage est plus élevé en milieu urbain mais il n’en demeure pas moins que les villes créent des emplois, particulièrement dans le secteur de l’industrie, des services et du BTP.
Plus concrètement, en milieu urbain, l’industrie et l’artisanat ont généré 19.000 nouveaux postes, soit +1,9% du volume d’emploi des deux secteurs, les services et le BTP ont créé 18.000 emplois (+0,5%) tandis que le secteur de l’agriculture, des eaux, des forêts et de la pêche en a généré 1000 (+ 0,4%).
Des chiffres qui tranchent radicalement avec le milieu rural. En effet, dans ces zones, seul le secteur de l’agriculture, des eaux, des forêts et de la pêche a enregistré une évolution positive avec 13.000 emplois, soit +0,4% du volume d’emploi du secteur. Quant au reste, le tableau est sombre, très sombre, puisque les services ont perdu 14.000 emplois (-1,8%), l’industrie et l’artisanat, 10.000 (-4,5%) et le BTP, 7.000 (-1,6%).
Du côté des compétences, un curriculum vitae bien rempli n’est pas obligatoire, selon l’étude du HCP, puisque 61,8% des actifs occupés n’ont pas de diplôme, 26% en ont un «moyen» tandis que 12,2% ont un cursus supérieur. Les secteurs les moins regardants sur les formations étant le BTP (66,4%) et l’agriculture, forêt et pêche (84,4%).
Malgré sa vision relativement positive, Les Ecos, comme les autres quotidiens de la place, ne peut s’empêcher de déplorer la triste réalité du marché du travail. Un marché où les salariés sont sous-employés et ne disposent pas de contrat de travail (deux sur trois, soit 62,3%). Et le situation est pire dans le secteur agriculture, forêt et pêche, où le nombre d’actifs non légalisé atteint 90%. Plus inquiétant, mais logique puis les contrats de travail ne sont pas légions, huit actifs sur dix (78,5%) ne disposent pas de couverture médicale, dont 93% dans les campagnes et 64,6% dans les villes.