J -10 avant l’ouverture de la session du printemps. Histoire de s’y préparer, les députés ont relégué aux oubliettes le dossier (chaud) des élections pour mettre sur la table celui de l’efficience budgétaire. Un terme vague, qui concerne la discipline financière et la mise en place d’une grille d’analyse sur les prévisions économiques du gouvernement. Ainsi, une session de formation a été organisée en faveur des membres de la Commission de contrôle des dépenses publiques et celles des finances et du développement économique. L’objectif d’une telle initiative (lancée par la Fondation Westminster pour la démocratie)? Permettre aux membres des deux commissions d’être plus pertinents (ou de mieux intervenir) au cours de l’étape de la discussion du budget et dans les sujets qui nécessitent la mise en œuvre du contrôle parlementaire prévu par la Constitution. Grâce à cette formation, les parlementaires devraient donc être mieux armés pour analyser la loi de Finance et contrôler l’exécution des dépenses.
Plusieurs exposés ont eu lieu au cours de cette formation express. Le nouveau guide d’évaluation budgétaire englobe dorénavant les moyens de détecter les failles dans la politique budgétaire du gouvernement, de même qu’il donne une idée sur la nature des questions pouvant être posées par les membres des deux commissions lors de leurs réunions avec les ministres et les responsables convoquées par les députés. Le vote des budgets sectoriels ou des lois organiques sont eux aussi concernés.
Une formation très utile donc, pour que les députés disposent d’un maximum d’informations et soient par conséquent plus avertis. Pour autant, la coopération du Parlement avec la Fondation Westminster ne date pas d’hier. Celle-ci remonte à 2012 et a considérablement augmenté le niveau d’information et de débat entre élus, même si c’est encore et toujours la 1ère Chambre qui conserve le droit de vote.