Économie marocaine: des risques à surveiller

Dans son dernier rapport concernant le Maroc, l’agence de notation américaine Moody’s met en garde contre les faibles niveaux des revenus et les disparités socioéconomiques qui constituent des contraintes à la croissance.. DR

Revue de presseDans son dernier rapport concernant le Maroc, l’agence de notation américaine Moody’s met en garde contre les faibles niveaux des revenus et les disparités socioéconomiques qui constituent des contraintes à la croissance. Le marché du travail reste marqué par la prolifération de l’informel et le chômage élevé chez les jeunes. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien L’Economiste.

Le 01/10/2024 à 21h19

Mitigé, le rapport Rating Action pour le mois de septembre 2024 de l’agence Moody’s sur le Maroc pointe de nombreux atouts de l’économie nationale, désormais diversifiée et tournée vers des industries à plus forte valeur ajoutée et la chaîne de valeur mondiale. La priorité est accordée aussi aux investissements dans les énergies renouvelables et la conservation de l’eau. «Malgré la mise en œuvre de réformes structurelles visant à relever les nombreux défis, des progrès restent à réaliser», rapporte le quotidien L’Economiste dans son édition du mercredi 2 octobre.

L’agence de notation américaine met ainsi en garde contre les faibles niveaux des revenus et les disparités socioéconomiques qui constituent des contraintes à la croissance. De larges segments de la population (femmes, jeunes et ceux qui vivent dans les zones rurales…) ont un accès limité aux possibilités d’emploi, à l’éducation et aux services de santé.

«Le marché du travail reste marqué par la prolifération de l’informel et un chômage élevé chez les jeunes. Le Maroc est également en retard sur les autres pays en matière d’éducation. Ce qui se traduit par de grandes disparités entre les résultats obtenus dans les écoles publiques et celles du privé qui restent coûteuses», lit-on.

Les réformes économiques qui visent à augmenter les niveaux des revenus, à créer des emplois et réduire les disparités socioéconomiques auraient une influence positive sur les prochains ratings. En revanche, une hausse plus forte et plus soutenue de la dette publique exercerait des pressions. Tout en ayant un impact négatif sur la notation.

La gestion de la pénurie d’eau (essentielle pour le secteur agricole) constitue également un défi majeur. Le déficit primaire devrait se stabiliser à environ 2% du PIB à moyen terme.

Cela permettra d’équilibrer le contexte macroéconomique avec une croissance reprenant à 4% et conduira à une consolidation budgétaire plus progressive par rapport à l’objectif du gouvernement d’atteindre un déficit primaire de 0,6% en 2026.

Grâce aux coûts d’emprunt favorables du Maroc, Moody’s prévoit une légère diminution du déficit budgétaire de 4,2% du PIB en 2024 à 3,8% en 2026. Outre un maintien de la dette publique à 65% du PIB.

Par Lamia Elouali
Le 01/10/2024 à 21h19