Dans son discours prononcé ce mercredi 29 juillet à l'occasion de la Fête du Trône, le roi a mis l’accent sur la nécessité de remédier aux répercussions économiques et sociales de la crise sanitaire dans le cadre d’une vision prospective globale. Dans ce cadre, le souverain a appelé le gouvernement et les différents acteurs à concentrer leur attention et leur action sur les défis et les priorités que dicte cette nouvelle donne, incitant à la mise en place d’un plan ambitieux de relance économique. L’objectif est de permettre aux secteurs de production de se remettre d’aplomb, d’accroître leur capacité à créer des emplois et à préserver les sources de revenu.
Pour cela, le souverain a donné ses instructions pour mobiliser tous les moyens disponibles en termes de financements, de dispositifs d’incitation et de mesures de solidarité, en vue d’accompagner les entreprises, essentiellement les PME qui constituent le maillon central du tissu économique national.
«Dans ce cadre, environ 120 milliards de dirhams seront injectés dans l’économie nationale, soit l’équivalent de 11% du PIB. Ce taux inscrit le Maroc parmi les pays les plus audacieux en matière de politique de relance économique post-crise», a annoncé le souverain dans son discours.
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Autre annonce faite lors du discours du Trône, la création d’un Fonds d’investissement stratégique pour remplir une mission d’appui aux activités de production, d’accompagnement et de financement des grands projets d’investissement public-privé, dans plusieurs domaines. «En sus de la participation de l’Etat, ce Fonds devra compter sur la coordination et la rationalisation des différents fonds de financement», a-t-il précisé.
Par ailleurs, le roi Mohammed VI a appelé à une réforme profonde du secteur public dans l’objectif de corriger les dysfonctionnements structurels des établissements et des entreprises publics, de garantir une complémentarité et une cohérence optimales entre leurs missions respectives et, in fine, rehausser leur efficience économique et sociale.
À cette fin, le souverain a appelé à la création d’une Agence nationale dont la mission consistera à assurer la gestion stratégique des participations de l’Etat et à suivre la performance des établissements publics.