La dette extérieure du Trésor poursuit son trend haussier en 2016. Sur les trois premiers trimestres de l’année, elle s’est alourdie de 5 milliards de dirhams pour s’établir à 146,3 milliards, soit une hausse de 3,5% comparativement à son niveau de fin d’année dernière.
Cette augmentation s’explique à la fois par la survenance de nouvelles souscriptions, mais aussi par la baisse des remboursements d’anciennes dettes. En effet, les tirages à fin septembre se sont établis à 9,1 milliards de dirhams, soit 4,4 milliards de plus qu’à la même période en 2015. Parallèlement, les remboursements ont baissé de 510 millions de dirhams pour clôturer le troisième trimestre à 6 milliards de dirhams.
En revanche, sur le marché domestique, il semblerait que le Trésor ait eu moins d’appétit, même si le contexte actuel des taux lui est favorable. En effet, selon les données de la Direction du Trésor et des finances extérieures (DTFE), sur le marché des adjudications, principale source de financement du Trésor, les souscriptions se sont établies à fin septembre 2016 à 82,2 milliards de dirhams en baisse de 28,7 milliards ou 26% par rapport au volume souscrit au cours de la même période de l’année précédente.
Compte tenu principalement des remboursements sur le marché des adjudications qui se sont situés à 71,9 milliards, l’encours de la dette intérieure a atteint 500 milliards à fin septembre 2016, en hausse 2,9% par rapport à fin 2015.
Ces tendances sont intervenues alors que les taux appliqués sur le marché primaire ont poursuivi leur mouvement baissier au cours du mois de septembre.
Ainsi, par rapport à fin décembre 2015, les taux des bons à 26 semaines et à 52 semaines ont reculé de 29 points de base (pbs) et 21 pbs respectivement pour se situer à 2,26% et 2,37%. De même, les taux à 5 ans et 10 ans ont enregistré des baisses respectives de 30 pbs et 47 pbs.
Globalement, le taux moyen pondéré des bons du Trésor a enregistré une baisse de 51,1 pbs par rapport à celui retenu à fin 2015, pour se situer à 2,53%.
