Allianz Trade publie aujourd’hui sa dernière étude sur les défaillances d’entreprises à l’échelle mondiale, et dévoile ses prévisions mises à jour pour 2025 et 2026. Selon le spécialiste de l’assurance-crédit, les défaillances d’entreprises dans le monde continueront d’augmenter au cours des deux prochaines années: après une hausse de 10 % en 2024, elles devraient augmenter de 6 % en 2025 et de 3 % en 2026. Il en résulterait ainsi cinq années consécutives de hausse des défaillances (2022-2026).
En 2025, le Maroc devrait connaître une hausse notable, avec une augmentation prévue de 7%, proche du taux mondial de 6%. Cette tendance fait suite à une croissance des défaillances de 10% l’année précédente, en ligne avec le taux mondial. Le nombre total de défaillances atteindra 16.800 en 2025, établissant un nouveau record et marquant une augmentation significative de 109% par rapport à la période avant la crise Covid (2016-2019). À titre de comparaison, l’augmentation mondiale des défaillances est de 18% par rapport à cette même période de 2016-2019, soulignant la spécificité de la situation au Maroc. Pour 2026, les prévisions indiquent une stabilisation du nombre de défaillances, restant au même niveau élevé qu’en 2025.
Lire aussi : Plus de 16.000 cas de défaillances d’entreprises attendues au Maroc en 2024
«Le Maroc continue d’anticiper un niveau élevé de défaillances d’entreprises, bien que la tendance ait commencé à changer alors que les perspectives macroéconomiques restent positives. En 2025, les défaillances devraient croître de 7% et stagner en 2026», souligne Lluis Dalmau, économiste pour l’Afrique et le Moyen-Orient chez Allianz Trade.
Et d’ajouter: «La croissance économique restera forte sur la période 2025-2026, alors que l’investissement continue d’être stimulé à la fois par le gouvernement et le secteur privé. Cependant, des risques persistent, principalement liés au stress climatique, qui diminue déjà la production agricole, et aux pressions sociales, alors que le chômage des jeunes reste élevé. Sur le plan réglementaire, une réduction des cas administratifs, c’est-à-dire ceux des entreprises inactives utilisant des cadres juridiques pour se dissoudre officiellement, pourrait se produire à court terme. Les entreprises locales sont susceptibles de faire face à des défis persistants, notamment les problèmes de retard de paiement, empêchant une tendance à la baisse des défaillances avant 2026».
Bienvenue dans l’espace commentaire
Nous souhaitons un espace de débat, d’échange et de dialogue. Afin d'améliorer la qualité des échanges sous nos articles, ainsi que votre expérience de contribution, nous vous invitons à consulter nos règles d’utilisation.
Lire notre charte