Les entreprises redeviennent un moteur de croissance, affirme L’Economiste dans sa publication de ce 5 septembre. Le quotidien indique, d'ailleurs, que le crédit retrouve de sa vigueur grâce, notamment, au regain de la demande des entreprises. Hormis le concours aux institutions financières, on note que l’encours a enregistré une croissance de 4,2% à fin juillet. Le total des prêts aux entreprises non financières a augmenté de 18,4 milliards de DH sur la même période, pour atteindre 382 milliards de DH.
Le journal fait toutefois remarquer que la demande des ménages, qui a boosté la croissance ces dernières années, demeure un levier non-négligeable, ajoutant que l’encours des prêts à cette clientèle a augmenté de 9,8 milliards de DH, soit de 3,8% sur un an.
Il est important de souligner qu’il y a, néanmoins, des nuances à établir au sujet de la reprise des crédits aux entreprises. C’est notamment le secteur public qui représente le principal moteur sur ce marché, enregistrant une hausse de 14% des crédits de trésorerie et une accélération de 25,8% des prêts à l’équipement. Selon L’Economiste, le recours au financement bancaire des entreprises publiques a crû depuis le mois de juin, justifiant ainsi les hausses constatées au niveau des encours.
En revanche, en ce qui concerne les entreprises privées, la situation est variée, poursuit le quotidien qui explique que les patrons ont encore du mal à se projeter sur le long terme. Toutefois, on remarque que l’encours des prêts à l’équipement aux entreprises privées est en hausse de 6,3% sur un an. Pour le journal, le regain de la croissance économique chez les principaux partenaires en Europe et la perspective d’une augmentation de la demande adressée au Maroc sont de nature à redynamiser l’investissement d’autres secteurs exportateurs.
Par ailleurs, il est à noter qu’en dépit de la situation tendue des entreprises, les portefeuilles des banques sont moins affectés, dans la mesure où leurs impayés se sont stabilisés à 38 milliards de DH.