Crise du riz: faut-il s’inquiéter?

Les producteurs locaux n’ont pas répercuté la hausse des coûts d’exploitation sur le prix de vente du riz, sachant que celle-ci se situe entre 15 et 20% depuis 2021.. DR

La crise du riz à l’échelle internationale suscite bien des inquiétudes. Mais au Maroc, l’enjeu reste limité, la consommation étant faible et la production locale se portant bien. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Les Inspirations Eco.

Le 27/09/2023 à 20h58

La crise des exportations mondiales de riz n’impacte pas le Maroc. Bien que le pays importe annuellement entre 30.000 et 40.000 tonnes par an des pays d’Asie, aucune incidence sur l’approvisionnement de cette céréale n’est à craindre. C’est ce qu’affirme le quotidien Les Inspirations Eco dans son édition du jeudi 28 septembre.

«La filière rizicole est présente au Maroc depuis les années 1940, mais elle n’a émergé en tant qu’interprofession qu’avec l’instauration du Plan Maroc Vert, il y a une dizaine d’année. Pour Mohamed El Ghazouani, président de la Fédération nationale interprofessionnelle du riz (FNIR), cette filière regorge de potentialités, et arrive à couvrir une bonne partie des besoins locaux», rappelle le quotidien.

Les superficies dédiées à la riziculture sont de 9.500 ha avec la perspective de les porter à 12.000 ha. Des exploitations qui génèrent près de 76.000 tonnes par an. Le besoin national pour cette céréale est compris entre 65.000 et 70.000 tonnes, l’équivalent d’une consommation moyenne de 2,5 kilogrammes par habitant et par an.

«Ainsi, dans de bonnes conditions, la production nationale permet de subvenir aux besoins locaux, notamment en ce qui concerne le riz paddy (à l’état brut). Pour ce qui est du riz étuvé, communément appelé riz jaune, il est principalement importé», précise Les Inspirations Eco.

Le riz blanc reste le plus consommé au Maroc. De plus, le pays est réputé pour la qualité du riz qu’il produit, notamment en Europe. D’ailleurs, il y a deux ans de cela, le Maroc exportait du riz vers la Belgique, l’Angleterre et d’autres pays européens. «Pour l’heure, les exportations sont suspendues en raison d’une production moindre. Mais nous restons optimistes quant au développement de la filière. Notre objectif à terme est de pouvoir disposer d’un stock stratégique de sécurité», indique le président de la FNIR.

Côté prix, le professionnel précise que les producteurs locaux n’ont pas répercuté la hausse des coûts d’exploitation sur le prix de vente, sachant que celle-ci se situe entre 15 et 20% depuis 2021. Néanmoins, les inquiétudes à l’international ne concernent pas le Maroc, comme corroboré par la FNIR, laquelle souligne que le Royaume ne figure pas parmi les grands consommateurs de riz.

Par Nabil Ouzzane
Le 27/09/2023 à 20h58