Depuis jeudi 19 juillet, date à laquelle les pilotes de ligne ont décidé de cesser de faire preuve de souplesse en se contentant d’assurer uniquement les vols inscrits sur le planning mensuel de la compagnie, les dommages se font sentir. Le bilan arrêté à ce jour fait état d’une cinquantaine de vols annulés, affectant près de 10.000 passagers, nous confie une source au sein de Royal Air Maroc (RAM). L’effectif des clients touchés par ledit mouvement, poursuit-elle, passe du simple au triple en ce qui concerne les vols retardés pour les mêmes raisons.
Lire aussi : Crise RAM-AMPL: nombre record d’annulations de vols ce mardi 24 juillet
On peut ainsi imaginer l’ampleur des pertes subies directement par la compagnie nationale. Cette dernière étant obligée de prendre en charge les frais de remboursement des billets annulés, d’hébergement, de l’alimentation, etc. Il faut compter également le manque à gagner lié aux avions cloués au sol. Sans oublier l’effet en cascade sur tous les autres services fournis dans la chaîne de valeur touristique. En effet, le mouvement des pilotes empêche les clients de la RAM de jouir de leurs vacances.
Le lancement dans la soirée de mercredi 25 à jeudi 26 juillet des premiers vols de la RAM au titre de l’opération Hajj 2018 peut compliquer davantage la situation. Si le mouvement de protestation vient à toucher les départs programmés à destination des lieux saints, la facture risque d’être salée pour l’entreprise publique.
Lire aussi : Crise entre la RAM et l’AMPL: le ministère du Tourisme entre en ligne
Tous les espoirs sont aujourd’hui tournés vers le nouveau round du dialogue social, entamé hier entre la direction de la RAM et les représentants de l’Association marocaine des pilotes de ligne (AMPL), et lancé à l’initiative du ministre de tutelle. C’est Mohammed Sajid himself qui aurait facilité cette reprise du dialogue, après avoir rencontré une délégation de l’AMPL le weekend dernier, apprend-on d’une source proche du ministre du Tourisme.