Crédit à la consommation: le délai de rétractation joue en faveur des banques

Brahim Taougar - Le360

Revue de presseKiosque360. Le délai de rétractation accordé aux clients, dans le cadre de la loi sur la protection du consommateur, donne une longueur d’avance aux banques sur les sociétés de financement concernant le crédit à la consommation.

Le 23/06/2017 à 01h10

Les banques ont toujours une longueur d’avance sur les sociétés de financement en ce qui concerne le crédit à la consommation. La Vie Eco, qui évoque le sujet dans sa livraison de ce vendredi 23 juin, estime que les établissements spécialisés peuvent moins faire jouer l’avantage de la rapidité dont ils se prévalaient historiquement par rapport aux banques. En cause, le délai de rétractation accordé au client.

En effet, dans le cadre de la loi sur la protection du consommateur adoptée en avril 2011, l’emprunteur dispose désormais d’un délai de sept jours pour revenir sur son engagement, sans justification particulière et sans pénalité. Notons que, depuis l’entrée en vigueur de cette disposition, les sociétés de crédit à la consommation, de même que les banques, attendent l’expiration de ce délai pour débloquer les fonds.

Cependant, comme le souligne l’hebdomadaire, les banques ont la possibilité de proposer d’autres financements, notamment le découvert non concerné par ce texte. Ce qui, donc, leur permettra de répondre plus rapidement aux besoins du client. Toutefois, le prêt personnel est toujours plus important que le découvert bancaire, qui a d’ailleurs atteint 4,5 milliards de DH à fin 2016, contre 50 milliards de DH de financement à la consommation au niveau des banques. Il va sans dire que les établissements bancaires ont plus d’arguments que les sociétés de financement.

Pour La Vie Eco, ces dernières auront du mal à reprendre le leadership qu’elles ont cédé, depuis deux ans, aux établissements bancaires qui détiennent aujourd’hui 52% de part de marché sur ce segment. 

Par Ismail Benbaba
Le 23/06/2017 à 01h10