Mois après mois, la situation des créances en souffrance ne fait qu’empirer. Selon les toutes dernières statistiques de Bank Al-Maghrib, l’encours des créances en souffrance a franchi, pour la première fois depuis plusieurs années, la barre des 60 milliards DH en avril dernier. Sur ce seul mois, les banques de la place ont dû comptabiliser 1,2 milliard DH d’impayés en plus.
Bien entendu, ce sont les entreprises non financières privées qui font le plus défaut aux banques. L’encours des créances en souffrance sur cette catégorie de client s’est établi à 38,4 milliards DH, soit près de 30% de plus qu’à la même période de 2015. En revanche, les ménages continuent à être des clients exemplaires avec une baisse de 7,6 % de l’encours des impayés et ce malgré la hausse de l’encours des crédits qui leur sont accordés.
C’est dire que l’impact de la conjoncture économique actuelle sur les entreprises ne fait que s’alourdir. Pourtant, les banques semblent consentir plus d’efforts pour relancer la machine, avec notamment l’octroi de plus de crédits à l’équipement. A fin avril, l’encours de cette catégorie de crédit a augmenté de 4,5%, alors qu’en début d’année, il marquait une nette décélération.
