C'est dans une lettre adressée au chef du gouvernement que la FNBTP tire la sonnette d’alarme sur la situation difficile que traversent les entreprises du secteur, aggravée par l’attitude adoptée par certains maîtres d’ouvrages publics (administrations, établissements publics et collectivités territoriales).
Alors que le gouvernement a incité le secteur public à accélérer les paiements et à adapter les délais de réalisation des projets, «plusieurs maîtres d’ouvrages sont allés complètement à rebours, exigeant le strict respect des délais contractuels et aggravant la situation des entreprises soumises à l’application de mesures coercitives excessives, tant morales que financières, de la part de donneurs d’ordres insoucieux de la crise et de ses méfaits, bafouant souvent tous les droits légitimes des entreprises et hypothéquant leur avenir et celui du secteur en entier et de l’économie nationale en conséquence», décrit ce courrier de la FNBTP adressé à Saâd Eddine El Othmani.
Pire encore, la FNBTP déplore les résiliations et confiscations des cautions bancaires opérés par certains donneurs d’ordre relevant du secteur public, ce qui a eu pour effet de «plomber le niveau dramatiquement bas des trésoreries des entreprises du secteur», poursuit la lettre.
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Pour remédier à cette situation, la FNBTP appelle le chef du gouvernement à mieux appréhender les impacts de chacune des phases de la pandémie, et demande la création d’un comité de veille et de suivi, exclusivement dédié aux entreprises opérant dans le BTP.
«Un tel comité permettra d’appréhender les difficultés du secteur, de traiter les dossier soulevant des problèmes en relation avec la crise sanitaire et d’appuyer la cause des structures en détresse auprès des administrations et des organismes de financement», conclut cette lettre au chef du gouvernement.