L’application relative à la couverture sociale des commerçants, fixée par les lois sur l’assurance maladie et la retraite des indépendants, ne va pas être facile. C’est le constat que fait L’Economiste qui, dans son édition du 5 février, assure que, si le mode opératoire du prélèvement des cotisations n’a pas encore été arrêté, l’effort de contribution demandé n’est pas du goût de la totalité des commerçants. Et pour cause. Le quotidien économique avance ainsi que «la base de cotisation retenue dépasse largement les moyens financiers des petits commerçants». Une discussion préalable avec les commerçants aurait été nécessaire, car rares sont ceux d’entre eux qui peuvent assurer 600 à 750 dirhams de cotisations par mois. Ceci dit, l’adhésion au régime est facultative pour les indépendants dont les revenus sont inférieurs à une fois et demi le Smig, puisqu'ils restent éligibles à la couverture Ramed.
L’Economiste croit savoir qu’il s’agira «de retenir comme base de calcul de la cotisation un pourcentage du revenu forfaitaire fixé pour chaque catégorie professionnelle. Le montant exact a été fixé par voie réglementaire». Le barème a été fixé à 1,5 fois le Smig. Les simulations de certains syndicats évaluent le montant minimum du revenu utilisé pour fixer la cotisation à l’assurance maladie obligatoire et à la retraite à 4.500 dirhams, soit une cotisation mensuelle de 733,66 dirhams. La mise en place d’allocations familiales au profit des enfants des assurés aurait pu contribuer à alléger la facture. Dans le même sens, les commerçants proposent que le ministère de tutelle prenne en charge une partie des cotisations via les chambres de commerce. Celles-ci joueraient le rôle d’organismes collecteurs des cotisations par la même occasion. Sauf que tous les commerçant n’y sont pas adhérents.
Toujours est-il que, précise le journal, certaines organisation syndicales se préparent à faire une tournée dans les régions pour sensibiliser les commerçants et les préparer à l’échéance de la mise en œuvre de la couverture sociale.