Marrakech est sous pression. Dans huit mois, la cité ocre est en effet censée accueillir la manifestation annoncée comme étant la plus importante (en termes d'envergure) jamais organisée par le royaume. Il s'agit bien évidemment de la COP 22, dédiée à l'écologie et qui rassemblera pas moins de 30.000 personnes.
Ecologie oblige, les Nations Unies exigent une totale neutralité carbone lors de l'événement, c'est-à-dire, souligne L'Economiste dans son édition du 24 février, la maîtrise des émissions de gaz à effet de serre, leur compensation, ainsi que la publication des éléments correspondants.
Du coup, forcément, Marrakech, et ce malgré sa réputation de “ville verte”, notamment due à ses jardins et la nature qui l'entoure, va devoir entamer quelques travaux de relooking avant le grand soir. Et cela commencera par un rafraîchissement de ses artères et la restructuration des quartiers délaissés.
Ce ne sera pas tout, puisque la ville compte aussi lancer plusieurs chantiers “écologiques”, en partenariat avec la société de l'investissement énergétique, les autorités locales et le ministère de l'Environnement. La course contre la montre est donc lancée! Parmi ces projets: une mosquée en photovoltaïque, l'instauration d'un tri sélectif, le pompage solaire, les bus électriques ou encore la production d'électricité par le biogaz extrait des déchets ménagers. Bref, les chantiers sont multiples et le délai est court, puisqu'il faudra être prêt au jour J. Heureusement, la ville ne part pas de rien puisqu'elle a, il y a 2 ans, démarré le chantier de branchement de la décharge au gaz.
Autre défi: d'ici le mois de novembre, la ville ocre compte réduire sa facture énergétique de 40%. Il faudra pour cela, à n'en pas douter, du courage et beaucoup d'investissements.