Contrôle des importations: la transition se fait dans la douleur

DR

Revue de presseKiosque360. Le nouveau processus de contrôle des importations ne fait pas l’unanimité. Certains transitaires parlent de blocages, alors que le ministère de l’Industrie assure que 90% des dossiers sont traités dans la journée.

Le 09/03/2020 à 22h21

Tout nouveau processus ne passe pas automatiquement auprès de tous les transitaires. Dans son édition du jour, L’Economiste rapporte que le nouveau dispositif de contrôle à l’import des produits industriels a été confié, depuis le 1e février, à Applus Fomento, Bureau Veritas et TUV Rheinland. Le journal révèle que ces trois opérateurs ont traité 16.100 dossiers, en hausse de 13% par rapport à février 2019. Mieux, 90% des dossiers sont clôturés dans la journée. Sur ce total, le quotidien relève 425 prélèvements d’échantillons envoyés aux laboratoires agréés à des fins d’analyses, à l'issue desquelles 30 cargaisons sont ressorties non conformes.

Pour L’Economiste, l’externalisation du contrôle auprès des trois multinationales induit une nouvelle approche basée sur un ciblage opéré à partir du système d’information du ministère de l’Industrie. De quoi permettre de détecter plus de 20% de cargaisons non conformes, notamment parmi les produits à gaz, les produits électriques, les pièces de rechange automobile, le textile habillement, les articles chaussants...

Ceci dit, le journal tempère en citant plusieurs transitaires qui décrivent «une situation insoutenable». Ils évoquent ainsi une «généralisation des prélèvements à tous les containers, même quand il s’agit des mêmes produits et de la même marque importés par des opérateurs différents» et d'un «manque de coordination entre les sociétés de contrôle». Sans oublier l’important délai pour obtenir un rendez-vous. «Ce qui se traduirait par l’entassement des containers au quai en attente de contrôle et, par conséquent, l’augmentation des frais de magasinage et des surestaries».

Pire encore, il n’existerait pas, au Maroc, de laboratoires spécialisés dans l’analyse de certains produits. Les importateurs se retrouvent donc parfois dans des situations délicates. «Les sociétés chargées du contrôle justifient le prélèvement systématique par l’absence d’un historique des produits, historique qui aurait dû être communiqué par le ministère de l’Industrie chargé, jusqu'ici, du contrôle des produits industriels avant l'externalisation.

Par Rachid Al Arbi
Le 09/03/2020 à 22h21