La consommation des ménages, au premier trimestre 2017, a augmenté de façon relativement soutenue, soit de 4% au lieu de 3,1% au même trimestre 2017. Il est intéressant de noter que cette hausse, comme l’explique le HCP et comme le rapporte La Vie Eco dans son édition du 5 mai, aurait plus profité aux produits locaux qu’aux importations.
Les données préliminaires concernant les échanges extérieurs sur le premier trimestre 2017, publiées par l’Office des changes, montrent que les importations de produits finis de consommation ont quasiment stagné (0,5%) au niveau qu'ils avaient au même trimestre 2016. Les importations de produits alimentaires ont, quant à elles, baissé (-2%). Les crédits à la consommation ont, entre autres, soutenu cette hausse de la consommation. Les statistiques de Bank Al-Maghrib indiquent que les crédits ont augmenté de 4,4%, à 49,4 milliards de dirhams, en glissement annuel, sur les trois premiers mois de 2017.
On s’en doute bien, si les ménages ont surtout consommé «local», c’est parce que, cette année, la conjoncture s’annonce plutôt bonne, favorisée par une excellente production agricole. Il est significatif à cet égard que l’inflation alimentaire, qui constitue d'ordinaire l’essentiel de l’inflation globale, a été inférieure à 1%, en glissement annuel, au premier trimestre.
Reste à savoir, cependant, si cette évolution se perpétuera au cours des mois et trimestres prochains. Les conjoncturistes, notamment ceux du HCP, estiment que l’inflation en 2017 devrait se situer à peu près au même niveau qu’en 2016, soit à 1,7%. Cette estimation se fonde, en particulier, sur l’anticipation d’une modération des prix agricoles. Toutefois, avec l’augmentation du prix du pétrole, il n’est pas exclu que l’inflation atteigne au moins 2% au terme de l’exercice.