Conseil d’administration de la CNSS : Les allocations familiales troublent la séance

DR

Revue de presseKiosque360.Le blocage des travaux du dernier conseil d’administration de la CNSS a été évité de justesse. En effet, les syndicats voulaient remettre la revalorisation de la pension minimale et des allocations familiales à l’ordre du jour, suscitant ainsi de vives discussions.

Le 29/06/2015 à 02h40

L’Economiste rapporte, dans son édition de ce lundi 29 juin, que les débats sur la revalorisation de la pension alimentaire et des allocations familiales ont duré un bon moment, durant le dernier conseil d’administration de la CNSS, avant que le ministre de l’Emploi, Abdeslam Seddiki, ne débloque la situation. Il faut dire que, depuis plusieurs mois, les syndicats réclament une revalorisation de la pension minimum et une hausse des allocations familiales, sans pour autant réussir à convaincre le gouvernement, même si la branche prestations à court terme est excédentaire. Selon le quotidien, lors de ce dernier conseil, les administrateurs ont, de même, décidé de constituer une commission pour plancher sur des mesures de lutte contre l’informel. Il a été également décidé «un durcissement des mesures visant à lutter contre l’évasion sociale qui impacte les assurés et plombe l’entreprise structurée» ainsi que l’Etat, qui accuse ainsi un manque à gagner.

Soulignons que, l’année dernière, le feu vert a été donné par le Parlement pour faciliter le croisement des fichiers du fisc et de ceux de la CNSS. Cette opération devait permettre de mieux cibler les secteurs à haut risque, note L’Economiste qui ajoute que, toutefois, les modalités pratiques de mise en œuvre tardent à voir le jour. Pour ce qui est des sous-déclarations, force est de constater que les contrôles et les inspections menées en 2014 ont permis de régulariser la situation de 655.303 salariés pour une manne salariale de 1,95 milliard de DH. On apprend aussi que la sous-déclaration et le travail au noir sont importants dans l’intérim, le gardiennage et le nettoyage, l’industrie et le BTP.

Aussi, d’après les statistiques de la CNSS, une population importante perçoit moins que le SMIG. 45% des salariés du privé, tous secteurs confondus, sont concernés. Notons également que, sur les trois dernières années, le nombre de jours déclarés à la CNSS est resté stable, à 213 jours. Le salaire moyen a légèrement augmenté (2%) par rapport à 2013, s’établissant à 4801 DH. On remarque de même que le nombre d’entreprises ayant opté pour le télé-paiement est sur un trend haussier. Même constat pour le montant annuel des cotisations qui transitent par Damancom, soit 6 milliards de DH contre 5,3 milliards de DH en 2013 (13%).

Par Ismail Benbaba
Le 29/06/2015 à 02h40