Plusieurs sujets ont été abordés lors de l’assemblée générale de l’Association professionnelle des sociétés de financement (APSF), dont l’invité d’honneur était Abdellatif Jouahri, le gouverneur de la Banque centrale, rapporte L’Economiste dans son édition du jour. Le wali de Bank Al-Maghrib confirme, tout d’abord, qu’à «la croissance molle -2% tout au plus attendus cette année- s’ajoute le ralentissement prolongé du crédit». Il se dit toutefois prêt à poursuivre son soutien à l’activité tant qu’il le faudra.
Ceci étant, «la politique monétaire ne peut tout résoudre». Pour preuve, la croissance des crédits ne retrouve pas sa vigueur, en dépit de tous les moyens mis en place pas Bank Al-Maghrib. Le journal estime, à ce titre, que «sans les réformes de structure, le travail de la Banque centrale n'aura pas d'effet notable». Et d'ajouter que le régulateur compte transmettre, prochainement, au chef du gouvernement, un mémorandum dressant le bilan des actions qu’il mène et faisant état, surtout, des propositions concernant l’urgence de la relance de l'activité pour une amélioration du niveau de croissance.
Parmi ces chantiers à mener par le gouvernement, les délais de paiement. Cité par L’Economiste, Jouahri se dit «décidé à se saisir du problème, puisque le gouvernement n'a pas voulu le faire». Bank Al-Maghrib va, d’ailleurs, publier les résultats de son étude sur les délais de paiement dans les tous prochains jours. Le contexte économique difficile va certainement, comme l'affirme L’Economiste, nourrir davantage la réflexion sur l'évolution du régime de change. Le quotidien indique que le régulateur «décidera du calendrier et des modalités de migration vers le régime de change flexible après les entrevues avec les équipes du FMI qui séjournent actuellement au Maroc».