Plus que jamais, la dématérialisation s'impose comme une nécessité pour le développement du commerce extérieur. Tel est l'avis des ministres africains et acteurs du secteur public et privé participant à la 5e édition de la Conférence internationale des guichets uniques, qui se tient actuellement à Marrakech. Cet événement, souligne Aujourd'hui Le Maroc dans son édition du jour, a pour objectif d'envisager «une approche globale, participative et inclusive, impliquant l’innovation et la technologie pour le bien du développement économique».
Dans une déclaration à Aujourd’hui Le Maroc, Nadia Laraki, patronne de l’Agence nationale des Ports, évoque tous les avantages de la dématérialisation qui permet un traitement plus rapide et plus économique des documents, tout en facilitant les échanges entre les différentes parties prenantes. A ce titre, avec le portail PortNet, le Maroc avance plutôt bien. En effet, toutes les procédures relatives à l’arrivée des bateaux ou aux obligations de douane sont numérisées. Le type d’import a d’ailleurs été dématérialisé depuis un an déjà, et la partie export le sera aussi bientôt.
Il est aujourd’hui indéniable que le guichet unique permet un gain de temps et une meilleure logistique. Pour preuve, Aziz Rabbah, ministre du Transport, assure que le délai de séjour au niveau des ports a été fortement réduit grâce à PortNet. Il est ainsi passé de 13 jours à seulement 8 jours et demi, voire à peine 5 jours pour certaines opérations. Parmi les entreprises les plus avant-gardistes en la matière: Crédit du Maroc (CDM). Selon Karim Kotbi, responsable de la veille réglementaire et de la coordination internationale de la banque, cité par le journal, CDM a fortement contribué au développement de PortNet. L’établissement bancaire a notamment déjà entamé la dématérialisation des opérations du commerce extérieur à travers la domiciliation des titres d’importation en amont et en aval.
Outre le gain de temps, la dématérialisation permet la protection de l’environnement par la réduction de la consommation de papier. A titre d’exemple, le ministère chargé du commerce extérieur génère 1 million de titres d’importation. C’est dire tout le potentiel qu’offre la dématérialisation pour ce seul ministère.