Commerce extérieur: des blocages et des raisons d’y croire

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Revue de presseKiosque360. Hausse des importations des céréales, baisse des exportations de phosphates… le déficit commercial se creuse. Cela dit, tout peut encore s’améliorer. Le Maroc pourra-t-il relever le challenge ? Eléments de réponses.

Le 13/10/2016 à 00h02

Le recul du déficit commercial et l’amélioration du taux de couverture des deux dernières années ne risquent pas de durer très longtemps, prophétise L’Economiste dans son édition du 13 octobre. Car, en 2016, le déficit pourrait se creuser puisque les exportations ont ralenti au cours des huit premiers mois de l’année, ce qui s’est traduit par le creusement du déficit commercial: 120,3 milliards de DH à fin août contre 106,5 milliards une année auparavant.

Le creusement viendrait de la hausse des importations de céréales et du ralentissement des exportations de phosphates. Cela sans oublier que, depuis le début de l’année, les achats des biens d’équipements sont également en hausse. Ce qui est bon signe puisqu’ils renseignent sur la reprise des investissements, sachant, cependant, que le baril pourrait renouer avec la hausse.

Concernant les différents accords de libre-échange, en particulier celui noué avec l’Union européenne et la Chine et profitant, notamment, à ces deux zones, les plans d’action pour dynamiser l’export sont mis en place, tout comme les mesures pour accroître le nombre d’exportateurs. Alors qu'ils ne dépassaient pas 5183 en 2009, leur effectif est passé à 6300 en 2015. Cela dit, il va falloir accélérer le rythme et accroître la compétitivité des entreprises et donc la valeur ajoutée.

Le challenge, aujourd’hui, est donc d’accélérer cette montée de la valeur ajoutée sans laquelle il ne peut y avoir de compétitivité. D’ailleurs, même au niveau des coûts logistiques, le Maroc a réalisé des gains importants: ils sont passés de 20% du PIB en 2010 à 15% en 2015.

Par Fayçal Ismaili
Le 13/10/2016 à 00h02