Comment contenir une explosion de l’endettement

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Revue de presseKiosque360. L’Etat va continuer à se serrer la ceinture. Le gouvernement compte minimiser les dépenses au maximum pour éviter une explosion de la dette publique globale, qui monterait quand même à hauteur de 93,9% du PIB en 2022, contre 92,7% attendu cette année et 92,5% en 2020.

Le 21/10/2021 à 21h39

Les tensions vont se poursuivre sur les finances publiques en 2022. Dans son édition du jour, Les Inspirations ECO note que le déséquilibre budgétaire serait persistant l’année prochaine, malgré la continuité de l’effort d’investissement et du soutien de l’activité économique.

Le quotidien avance qu’en dépit de la hausse des recettes ordinaires attendue à 20,8% du PIB, cela ne sera pas suffisant pour contenir les dépenses ordinaires qui s’alourdiront davantage en liaison avec la consolidation des efforts déployés pour la dynamisation de l’activité économique. Or, «sous l’hypothèse du maintien de l’effort d’investissement du Trésor à près de 6,2% du PIB, les finances publiques connaîtraient un déficit budgétaire élevé à 6% du PIB en 2022 au lieu de 6,3% attendu en 2021».

Dans ce sillage, le taux d’endettement du Trésor devrait poursuivre sa tendance haussière, passant de 76,4% du PIB en 2020, à 77,3% en 2021 puis à 79% en 2022. «Et en tenant compte de la dette extérieure garantie, qui devrait se limiter à 14,9% du PIB en 2022, la dette publique globale serait portée à hauteur de 93,9% du PIB au lieu de 92,7% attendu en 2021 et 92,5% enregistré en 2020», estime le journal.

Pour faire face à cette hausse, il est prévu un gel des recrutements dans la fonction publique en 2022 et tous ses types de dépenses seraient réduits au strict minimum, conformément au cadrage macroéconomique 2022-2024. Même chose ou presque au niveau des dépenses de fonctionnement. Le quotidien parle de rationalisation pure et dure. «Les dépenses liées aux redevances d’eau, d’électricité, de télécommunications, aux frais de déplacements et de missions, et la maîtrise des frais d’hôtellerie, de réception, de cérémonies, de formations et de séminaires seront aussi réduites au strict minimum», relève-t-il avant d’insinuer qu’il n’y aura pas de «crédits d’investissement pour la construction ou l’aménagement de locaux administratifs».

Concrètement, «aucun nouvel immeuble administratif pousser en 2022 et ceux dont les travaux ont déjà commencé ne recevront rien de la part de l’Etat», croit savoir le quotidien qui soutient que «seuls les nouveaux projets disposant d’une régularisation préalable de la situation réglementaire du foncier dans le cadre du respect des dispositions constitutionnelles et réglementaires en vigueur, et pour lesquels les études techniques et financières nécessaires ont été réalisées, seront financés».

Par Rachid Al Arbi
Le 21/10/2021 à 21h39