Lors d’une conférence de presse organisée ce vendredi 1er septembre à Casablanca, le président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), Chakib Alj, a présenté les priorités du patronat pour accompagner le tissu entrepreneurial national, dans le cadre de la préparation du projet de loi de finances (PLF) 2024. Il a également tenu à clarifier la position de la CGEM par rapport aux engagements pris lors du dialogue social, un sujet «qui a fait couler beaucoup d’encre».
«Je tiens à insister sur le fait que les entreprises ne sont pas du tout contre une deuxième augmentation du SMIG. (…) Nous l’appliquerons lorsque le gouvernement décidera de le faire», a souligné Chakib Alj.
Et de rappeler: «L’Etat, les syndicats et la CGEM ont signé un accord tripartite en avril 2022, qu’on avait qualifié de véritable avancée. Dans le cadre de cet accord, un calendrier a été établi avec des échéances pour le respect des engagements pris par chacun des partenaires sociaux, dont les deux augmentations du SMIG, la promulgation de la loi sur la grève et la révision du Code du travail qui a plus de 20 ans».
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Notons que le ministre de l’Emploi, Younes Sekkouri, a rencontré les membres de la CGEM, juste avant la réunion de son conseil d’administration. A l’issue de cette rencontre, le responsable gouvernemental s’est engagé à concrétiser tous les engagements pris dans le cadre du dialogue social, a fait savoir le président de la CGEM.
PLF 2024: des propositions «pragmatiques» et «réalistes»
Pour ce qui est du PLF 2024, la CGEM a présenté dix mesures prioritaires pour accompagner le tissu entrepreneurial l’année prochaine, lesquelles concernent notamment la fiscalité et les mesures d’incitation à l’investissement.
«Les deux priorités que nous défendons cette année, c’est la neutralité de la TVA pour aller dans le sens des recommandations des Assises de la fiscalité et la réforme des taxes locales où nous souhaitons avoir une plus grande clarification pour aller principalement vers deux taxes locales plutôt que les 27 taxes que nous avons aujourd’hui», a souligné le vice-président général de la CGEM, Mehdi Tazi.
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L’autre sujet essentiel pour les patrons, afin de développer le tissu industriel, est l’énergie. Ils demandent, entre autres, de baisser les droits de douane pour les batteries de stockage d’électricité à 2,5% et l’ouverture de la moyenne tension. «Nous attendons toujours l’ouverture de la moyenne tension aux énergies renouvelables pour, d’un côté, réduire le coût de l’énergie et, de l’autre, accélérer la décarbonation de notre industrie à l’approche d’échéances cruciales comme l’entrée en vigueur de la taxe carbone aux frontières», a précisé Chakib Alj.
Par ailleurs, le président de la CGEM a assuré qu’une attention plus importante doit être accordée aux TPME, qui représentent 95% des membres de la confédération, et ce, via un soutien plus prononcé en matière d’accès au financement, à la commande publique et à une formation professionnelle de qualité répondants aux nouveaux besoins des entreprises.