En décembre dernier, quand la CGI publiait son avertissement sur les résultats faisant état d’un écart énorme par rapport à son business-plan de juin, les analystes criaient au scandale. Ils seront surpris de voir que les réalisations sont pires que ce qu’annonçait le Groupe immobilier de la Caisse de dépôt et de gestion (CDG). Concernant son chiffre d’affaires, la CGI pensait que la baisse s’arrêterait à 2,7 milliards de dirhams, contre les 4,5 prévus dans les prévisions accompagnant la note d’information de son emprunt obligataire. Ce chiffre, déjà malheureux, ne sera même pas atteint. Les revenus consolidés par le Groupe immobilier ne sont que de 2,4 milliards de dirhams. Et côté résultat, en décembre dernier, si la CGI pensait pouvoir atteindre 178 millions de dirhams, ses actionnaires devront se contenter d’un modeste résultat net part du groupe de 77 millions de dirhams seulement. Pour un géant qui réalisait des bénéfices de 366 millions de dirhams en 2013, la chute est brutale.
Un résultat d’exploitation qui frôle le négatifCette année, le chiffre d’affaires de la CGI ne couvre même pas les charges d’exploitation. Rien que les achats consommés de matières et fournitures s’élèvent à 2,5 milliards de dirhams. Le résultat d’exploitation doit son niveau positif à la production d’immobilisations par la CGI pour elle-même pour quelque 400 millions de dirhams. A quoi peut bien correspondre un tel montant, alors que la CGI dispose déjà de son siège ? Quoi qu’il en soit, le résultat d’exploitation qui était de 564 millions de dirhams en 2013, évite d’être négatif pour s’établir à 153 millions de dirhams. Mais devant l’alourdissement des charges financières qui dépassent les 110 millions de dirhams cette année, il ne reste plus que 41 millions de dirhams qui constituent le résultat courant du groupe. Au final, c’est ce qui explique que le bénéfice soit aussi faible.