A trente jours du dernier délai de dépôt des dossiers de candidatures (fixé au 13 décembre prochain), la marmite patronale est en ébullition. Les candidats ne se bousculent pas aux portillons du siège de la CGEM, sis bouleard Abdou à Casablanca, mais la bataille des clans est déjà lancée dans les coulisses.
Ce ne sont pas les noms des prétendants qui manquent pour animer l’ambiance pré-électorale à la CGEM. Entre Fayçal Mekouar, Farid Bensaid, les deux Tazi (Mehdi et Neila), Abdelilah Hifdi, puis tout récemment Khalid Benjelloun, le casting des prochaines élections ne cesse de se renouveler. Mais aucun de ces noms n’a jusqu’ici osé briser le silence pour annoncer officiellement sa candidature.
L’entrée en scène, non encore officielle, du projet de candidature de Hakim Abdelmoumen a secoué le microcosme patronal. Le président de la Fédération de l’automobile est perçu comme un sérieux candidat à la présidence du patronat. Plusieurs membres contactés par Le360 s’accordent à dire que Hakim Abdelmoumen incarne tout ce dont a besoin la CGEM: passer le relais à quelqu’un de plus jeune, pour amener du sang neuf.
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L’ex-président de l’Amica a l’avantage également d’avoir affûté ses armes dans un milieu typiquement industriel. Il se murmure dans les coulisses qu’il a le soutien d’un ancien président de la CGEM, devenu ministre de l’Industrie: Moulay Hafid Elalamy. L’implication de l’Amica, alors présidée par Hakim Abdelmoumen, dans l’implémentation du Plan d’accélération industrielle, en particulier dans le secteur des équipements automobiles, n’est d’ailleurs plus à démontrer.
Selon nos informations, Abdelmoumen s’attelle ces jours-ci à former le noyau dur de sa future équipe de campagne.
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Un autre nom à retenir: Youssef Mouhyi. Ce dernier est fortement plébiscité par les membres de CGEM Marrakech-Safi (dont il est président) qui, lors d’une réunion tenue mercredi 13 novembre, l’ont incité à se présenter aux élections de janvier, nous confie un témoin présent lors de cette rencontre.
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Mouhyi a lui aussi toutes les chances d’être un sérieux candidat, soutenu par le puissant lobby des régions. «Les adhérents des antennes régionales totalisent à eux seuls 4.500 voix, soit la moitié des voix que compte la CGEM», aurait lancé, il y a quelques jours, le président de la CGEM Tanger, Adil Raiss, devant les membres du conseil d’administration. Mezouar en sait déjà quelque chose, les représentant des treize régions n’hésitaient pas à chaque fois que l’occasion se présentait à faire entendre leurs voix, en s’attaquant à ce qu’ils appellent le diktat, voire l’hégémonie, du siège de Casablanca!