Dans son édition du lundi 1er février, L’Economiste consacre un article aux détails du plan antisécheresse, dont le coup d’envoi a été donné par le roi Mohammed VI suite à une réunion avec le chef du gouvernement et le ministre de l’Agriculture. Un tel plan est plus que nécessaire, sachant que la campagne agricole 2015-2016 a enregistré un déficit pluviométrique de 63% par rapport à une année normale. Ce qui a lourdement impacté les 3,2 millions d’hectares de zones bour où les emblavements céréaliers représentent plus de 60%.
Pour circonscrire les effets de la sécheresse, le gouvernement a débloqué 4,5 milliards de dirhams dans le cadre d’un plan articulé autour de trois axes. Le premier a pour but d’approvisionner toutes les régions du royaume en orge à un prix de 5 DH//Kg via 72 centres de proximité. Le transport vers les points de distribution sera financé par l’Etat. Des sites pour l’abreuvement du bétail seront également construits dans différentes régions.Le deuxième axe porte sur la protection des ressources végétales. L’enjeu sera d’assurer l’irrigation des plantations par les eaux de pluie sur une superficie de 93.000 hectares. Il s’agit également de sécuriser la prochaine campagne via la mobilisation de 950.000 quintaux de semences en céréales. Le maintien des populations dans les zones rurales et les régions reculées constitue le troisième axe du plan. Tout doit être fait pour qu’elles aient accès à l’eau potable.
En plus du budget de 4,5 milliards de dirhams débloqué pour ce plan antisécheresse, la Mamda pourrait prévoir un montant de 1,25 milliard de dirhams d'indemnisation en faveur des cultures céréalières et printanières couvertes par l’assurance. Pour cette année, la Mamda assure un million d’hectares avec un capital garanti de plus de 1,1 milliard de dirhams.