Ces Marocains qui dominent la finance mondiale

Plongeon du Dow Jones à Wall Street, le 5 février 2018 à New York.

Indexation du Dow Jones, le 5 février 2018, à la Bourse de Wall Street, à New York.. AFP

Revue de presseD’Abou Dhabi à New York en passant par Londres, ces Marocains d’élite ne se contentent pas d’exceller dans la finance mondiale, ils portent haut le savoir-faire et l’identité de leur Royaume. Si leurs parcours sont exceptionnels, leur attachement au Royaume demeure une constante. Cet article est une revue de presse tirée de Jeune Afrique.

Le 18/03/2025 à 20h14

Partis du Royaume, ils ont conquis les plus hautes sphères de la finance internationale. À la tête de fonds d’investissement colossaux, ou en tant que conseillers stratégiques des plus grands groupes, ces experts façonnent des transactions de plusieurs milliards de dollars. Mais, au-delà de leur succès, un point les unit: leur attachement indéfectible au Royaume.

Dans une analyse dédiée, le magazine Jeune Afrique dresse le portrait de cinq d’entre eux. La première est surnommée «la femme qui murmure à l’oreille de TBZ». Ainsi, Sofia Lasky est bien plus qu’une simple conseillère de l’ombre. À 51 ans, cette stratège gère une partie substantielle de l’un des plus grands empires financiers du Moyen-Orient. Bras droit de Cheikh Tahnoun Ben Zayed, frère influent du président des Émirats arabes unis (EAU), elle orchestre des transactions à plusieurs milliards de dollars depuis plus de deux décennies, écrit-on. Née à Fès, diplômée de l’université Mohammed-V de Rabat, et formée à Londres, elle gravit les échelons jusqu’à devenir un pilier incontournable d’ADQ, le puissant fonds souverain d’Abou Dhabi. C’est sous sa supervision que l’acquisition de 80% d’International Holdings Company a fait exploser sa valeur à 280 milliards de dollars en 2020. Son influence s’étend aussi à Royal Group, autre entité financière majeure de l’émirat.

Stars incontestées de la City, les frères Michael et Yoël Zaoui, eux, règnent sur l’univers des fusions-acquisitions. Ex-piliers de Morgan Stanley et Goldman Sachs, ces experts ont orchestré certains des plus grands deals européens avant de fonder leur propre banque d’investissement, Zaoui & Co., en 2013, relate Jeune Afrique. Aujourd’hui, depuis leur QG londonien, ils conseillent les plus grands: L’Oréal, PSA, Nokia… Mais, aussi, des entreprises marocaines comme LafargeHolcim. Né à Fès en 1956, Michael Zaoui a façonné son expertise entre Sciences-Po, Harvard et la London Business School, avant de mener des transactions historiques comme Sanofi-Synthélabo ou Carrefour-Promodès. En 2019, il est nommé, par le Roi Mohammed VI, au sein de la Commission spéciale sur le modèle de développement. Son frère Yoël, né à Casablanca en 1961, a suivi un parcours tout aussi impressionnant, de HEC Paris à Goldman Sachs, où il a dirigé les M&A européennes. Ensemble, ils ont tantôt été alliés (défendant Elf face à Total), tantôt adversaires (lors du rachat d’Arcelor par Mittal).

Depuis Wall Street, Youssef Squali s’est également imposé comme l’un des analystes financiers les plus respectés du secteur tech et médias numériques. Directeur général de Truist Securities, il scrute et anticipe les mouvements des géants du numérique, une expertise qui lui a valu d’être primé par Bloomberg, le Wall Street Journal et Forbes. Né à Fès, il a suivi une trajectoire fulgurante après des études entre Paris et les États-Unis. Décoré deux fois par le Roi Mohammed VI, il reste un acteur-clé du monde financier américain, tout en gardant un lien privilégié avec son Royaume d’origine.

Autre profil, celui du discret mais influent Yariv Elbaz, l’un des financiers les plus puissants entre Washington, Tel-Aviv et Rabat. Longtemps resté dans l’ombre, son nom éclate au grand jour en 2020, lorsqu’il est cité comme un acteur clé du rapprochement entre le Royaume du Maroc, les États-Unis et Israël sur la question du Sahara. A la tête du groupe Forafric, leader marocain de la minoterie, il a su imposer son empreinte dans le négoce des céréales à l’échelle africaine. Son introduction en Bourse, au Nasdaq, en 2022, marque un tournant décisif pour l’expansion de son empire.

Née à Casablanca, Naj Oudada est l’incarnation de la ténacité. Immigrée aux États-Unis en 2004, elle gravit les échelons du secteur bancaire américain avant de rejoindre Capital Investment LLC en 2024 en tant que vice-présidente, écrit le magazine panafricain. Son expertise en finance et en big data fait d’elle une référence, tout comme son engagement envers le Royaume, notamment à travers le Morocco Day in Washington.

Par Nabil Ouzzane
Le 18/03/2025 à 20h14

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