Ils sont 100.000 individus dans un pays qui compte 10 millions de citoyens et de résidants, mais ils brillent par la qualité et la diversité de leurs profils: banquiers, stars de la finance, avocats d’affaires, scientifiques, startupeurs, PDG d’entreprises cotées en Bourse, journalistes, présentateurs télé…
Il s’agit des Marocains des Emirats arabes unis, auxquels s’intéresse le magazine Jeune Afrique dans un grand focus s’arrêtant largement sur les particularités de cette communautés et faisant une grande place à des profils des plus pointus mais qui, au Maroc, restent peu ou pas connus.
Très appréciés pour la solidité de leur formation, effectuée dans les meilleurs établissements européens ou américains, pour leurs compétences, mais aussi pour leur capacité à naviguer entre plusieurs cultures –arabe, anglo-saxonne, française, voire espagnole ou africaine–, «ils (les Marocains, NDLR) sont de plus en plus sollicités pour travailler sur des sujets délicats ou stratégiques pour les Émirats en raison de leur discrétion et de leur loyauté», relève le mensuel.
Parmi ces profils, il y a Sofia Lasky, conseillère financière depuis près de vingt ans de Cheikh Tahnoun Ben Zayed Al Nahyan, numéro deux du pays.
Alors qu’elle aurait pu décider d’œuvrer en Europe ou en Amérique du Nord, cette nouvelle élite marocaine a fait le choix de s’installer aux Émirats. Et pas seulement pour l’attractivité des salaires ou la fiscalité avantageuse qu’offre la région. Le premier argument qui ressort, lorsque l’on interroge ces Marocains, est la qualité de vie, mais aussi et surtout la sécurité.
Un autre élément revient de manière récurrente dans le discours de ces élites: le sentiment d’être chez soi.
A cela s’ajoutent les multiples possibilités d’évolution que le pays offre. Là aussi, on ne peut s’empêcher de faire la comparaison avec l’Occident. L’Europe, tout particulièrement, est décrite comme un continent certes développé, mais qui stagne. Les Emirats proposent une liberté d’entreprendre qui n’a rien à envier aux meilleures places financières mondiales, une attractivité certaine pour les investissements directs étrangers, des opportunités pour ses habitants et ceux qui souhaitent venir y vivre, travailler, mener des projets…
«Les cadres au potentiel élevé sont certes choyés en matière de rémunération, avec primes, bonus et avantages en tout genre mais, en contrepartie, ils doivent travailler dur. Ici, nous dit-on, on ne vous fait pas de cadeaux», souligne encore le magazine. Le travail est une valeur très appréciée et c’est la vraie clef du succès. Les décideurs émiratis, eux, «sont loin d’être naïfs», ajoute Jeune Afrique.