Ces grandes vertus économiques attendues du cannabis médical

L'écosystème du cannabis pourrait générer des revenus de l’ordre de 4 à 6,3 milliards de dirhams d’ici 2028, avec une part de marché européenne de 10 à 15%.

Revue de presseUn potentiel pouvant facilement atteindre 6 milliards de dirhams à court terme, une part de marché allant jusqu’à 15% en Europe et la possibilité de disposer d’une industrie pharmaceutique forte et compétitive dans le secteur. Tels sont, entre autres, les effets attendus du segment relatif au cannabis légal, actuellement en pleine expansion au Maroc. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien L’Economiste.

Le 19/05/2024 à 21h03

Le potentiel du cannabis légal au Maroc gagne en visibilité, notamment sur le segment médical. Un atelier de travail organisé par les professionnels afin de faire le point sur ce secteur, dont le quotidien L’Economiste rend compte dans son édition du lundi 20 mai, permet d’en savoir plus.

On apprend ainsi que l’écosystème du cannabis pourrait générer des revenus de l’ordre de 4 à 6,3 milliards de dirhams d’ici 2028, avec une part de marché européenne de 10 à 15%. A croire Mohammed El Boumahdi, président de la Fédération marocaine de l’industrie et de l’innovation pharmaceutiques (FMIIP), cité par le quotidien, le Maroc en est parfaitement capable.

«L’arsenal juridique est aujourd’hui prêt et les textes d’application publiés», rappelle pour sa part Mohamed El Guerrouj, DG de l’Agence nationale de réglementation des activités relatives au cannabis. A ce jour, trois provinces à savoir Chefchaouen, Taounat et Al Hoceima et 9 activités sont autorisées. Parmi les 9 activités autorisées figurent les pépinières au niveau des 3 provinces concernées, la commercialisation, le transport, l’importation, l’exportation, la transformation, etc.

Seul l’agriculteur est éligible à produire. «Nous ne sommes pas dans une logique d’extension des superficies plantées, mais nous ciblons plutôt les petits agriculteurs qui produisaient dans un cadre illicite, pour les faire passer dans un cadre réglementé», explique le DG de l’Agence repris par L’Economiste.

La production, la valorisation et la commercialisation, elles, doivent être organisées dans un cadre qui obéit à 4 impératifs: l’obligation de fins pharmaceutiques, l’obligation de contrat, le respect du cahier des charges établi par l’ANRAC et un système de suivi.

Les applications industrielles et médicales du chanvre sont des plus nombreuses. Le cannabis médical offre un large éventail de vertus thérapeutiques et apporte une nouvelle dimension à la prise en charge des patients en offrant des solutions alternatives et complémentaires aux traitements conventionnels. «De la gestion de la douleur chronique à l’amélioration des symptômes de troubles neurologiques, en passant par l’atténuation des troubles mentaux, le cannabis médical dévoile ses multiples bienfaits pour la santé. Grâce à ses composants actifs notamment le CBD (Cannabidiol) largement utilisé en cosmétiques et compléments alimentaires pour ses diverses vertus», lit-on.

Par Nabil Ouzzane
Le 19/05/2024 à 21h03