Ce qu’implique la sortie du Maroc de la liste grise du GAFI

Le Maroc a agi avec ardeur pour se mettre en conformité, dans les délais impartis, avec les normes internationales les plus strictes en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme.

Revue de presseEn sortant de la liste grise du GAFI, le Royaume renforce son ambition de devenir une destination incontournable pour les investissements. Cet article est une revue de presse de l’hebdomadaire La Vie Éco.

Le 05/03/2023 à 21h22

Sortir de la liste grise du Groupement d’action financière (GAFI) relative au blanchiment d’argent et au financement du terrorisme devenait pour le Maroc une «question quasi existentielle», selon l’hebdomadaire La Vie Éco. C’est désormais chose faite, le 24 février dernier. Une annonce qui vient couronner un travail colossal fourni par le gouvernement et les autorités monétaires du pays.

D’après l’hebdomadaire, le Maroc a agi avec ardeur pour se mettre en conformité, dans les délais impartis, avec les normes internationales les plus strictes en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. Réformes de l’arsenal juridique, sensibilisation sans relâche à l’attention de toutes les corporations concernées… autant de mesures qui ont porté leurs fruits.

En sortant du processus de surveillance renforcée du GAFI où il avait été placé en 2019, le Royaume «fait un pas décisif vers son ambition de devenir une destination incontournable pour les investissements», analyse La Vie Éco. D’autant que cette décision intervient dans un timing parfait pour le Maroc, dont le fer de lance, la Charte de l’investissement, est opérationnelle depuis quelques semaines.

D’après Khalid Benomar, coordonnateur du plan d’action du Maroc pour le GAFI, les pays présents sur la liste grise accusent un manque à gagner de 7,6% du PIB en moyenne pour les entrées de capitaux et de 3% du PIB pour les IDE. «Cela représente tout de même près de 100 milliards de dirhams», a-t-il déclaré au JT d’Al Oula. Et d’ajouter, «avec la sortie du Maroc de la liste grise, c’est un verrou qui saute».

Cette sortie de la liste grise du GAFI coïncide aussi avec le roadshow entamé à l’international par les autorités monétaires du Royaume dans l’optique d’une levée de devises sur les marchés financiers, la première du genre depuis décembre 2021, rappelle l’hebdomadaire. Ainsi, la sortie du Maroc de cette liste grise devrait impacter positivement la notation de sa dette souveraine et lui permettre d’emprunter des devises dans des conditions optimales.

Par Khalil Rachdi
Le 05/03/2023 à 21h22