Très attendu, le Plan d’action communal (PAC) 2023-2028 de la ville de Casablanca pourrait voir le jour avant fin mars 2023. L’élaboration de ce document hautement stratégique et surtout déterminant pour l’avenir de la métropole s’est faite sur la base de plusieurs constats relevés par le cabinet Inetum, engagé par le Conseil communal pour l’accompagner dans la conception de ce plan.
Ces constats portent sur les besoins de la ville -et éventuellement des citoyens- et la capacité du Conseil communal à les satisfaire dans la limite de ses prérogatives et de son champ d’action, apprend-on du support draft du PAC 2023-2028, consulté par Le360.
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L’objectif assigné à ce PAC est de «positionner la ville de Casablanca comme une ville durable et attractive qui offre un cadre de vie, des services de proximité et une offre de divertissement de haute qualité aux citoyens, aux visiteurs de la ville, ainsi qu’aux entreprises», lit-on dans le document.
Afin d’atteindre cet objectif, précise le document, les projets programmés ont été sélectionnés en fonction de leur «réalisme» et de leur «pertinence» par rapport aux besoins prioritaires identifiés, suivant une approche participative qui implique les citoyens, les différents acteurs de la gestion locale ainsi que les partenaires de la Commune.
6 axes, 26 programmes et 137 projets
Le PAC 2023-2028, qui sera soumis à l’approbation des membres du Conseil communal lors d’une session extraordinaire prévue avant fin mars 2023, s’articule autour de 6 axes de développement qui se déclinent en 26 programmes composés de 137 projets.
Le principal axe, intitulé «Casablanca, une ville moderne, bien équipée au service du développement territorial», sera doté d’une enveloppe globale de plus de 36,5 milliards de dirhams, dont 6,1 milliards de dirhams financés par la Commune.
Cet axe se décline en cinq programmes, à savoir l’amélioration et le renforcement de l’offre du transport en commun (16,28 milliards de dirhams), le renforcement des réseaux eau/électricité (9 milliards de dirhams), le renforcement des infrastructures routières (6,1 milliards de dirhams), l’amélioration des infrastructures et équipements économiques (3,3 milliards de dirhams) et la gestion intelligente de la circulation (1,6 milliard de dirhams).
Les élus locaux visent, à travers ces programmes, entre autres, l’amélioration de 10% de l’usage des transports publics et la création de quatre nouveaux parkings avec une capacité globale supplémentaire de 2.000 voitures.
Le deuxième axe, «Une ville intelligente et durable», bénéficiera d’une enveloppe globale de 5,041 milliards de dirhams. Financé par la Commune à hauteur de 1,871 milliard de dirhams, il se décline en cinq programmes clés, dont l’amélioration des conditions écologiques de la métropole et la création d’espaces verts (4,278 milliards de dirhams), l’amélioration des ressources hydriques et énergétiques de la ville (660 millions de dirhams) et la transition vers une économie verte (44 millions de dirhams).
Cet axe vise à améliorer la qualité de vie et le bien-être des citoyens, à sensibiliser les jeunes générations de Casablanca aux enjeux climatiques, et à exploiter durablement les ressources hydrique et énergétique de la Commune.
À travers ces programmes, la Commune souhaite parvenir à recycler 20% d’ordures ménagères, créer 12 stations de contrôle de la qualité de l’air, réduire de 70% la facture énergétique de la commune et des arrondissements, et réutiliser plus de 20.000 m3/jour d’eaux usées pour l’irrigation des espaces verts, apprend-on du document.
Le troisième axe, intitulé «Une ville globale pour mieux vivre ensemble», sera doté d’une enveloppe globale de 3,5 milliards de dirhams, dont 1,635 milliard de dirhams seront versés par la Commune. Il comporte plusieurs programmes, dont le développement d’un nouveau plan d’aménagement urbain (2,2 milliards de dirhams), la création de projets de l’économie sociale et solidaire (640 millions de dirhams) et l’amélioration des infrastructures à caractère social (300 millions de dirhams).
L’objectif est de promouvoir la solidarité et la cohésion sociale, renforcer le modèle de gestion des infrastructures sociales et diversifier les types de partenariats de la Commune, notamment dans le cadre du partenariat public-privé. Plus concrètement, le Conseil veut créer 16 centres sociaux polyvalents au niveau des arrondissements de la ville, et parvenir à un taux de satisfaction de 70% des citoyens-usagers des services sociaux.
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Le quatrième axe, à savoir «Une ville vibrante de vie et riche culturellement», bénéficiera d’une enveloppe globale de 1,8 milliard de dirhams, dont 698 millions de dirhams versés par la Commune.
Il se décline en trois projets: la construction d’infrastructures culturelles et sportives de haut niveau pour un budget de 831 millions de dirhams, la mise en place d’un programme culturel, sportif et de divertissement innovant pour un budget de 240 millions de dirhams, et le développement des infrastructures sportives et culturelles existantes ainsi que la construction de nouveaux projets sur la base de la justice spatiale pour un budget de 734 millions de dirhams.
L’objectif visé est de faire de Casablanca une vitrine du patrimoine culturel matériel et immatériel marocain, de renforcer le pluralisme culturel et partager les valeurs du pays, et d’offrir des services sportifs et culturels diversifiés et de qualité aux citoyens et visiteurs de la ville.
En chiffres, les responsables locaux espèrent attirer 4 millions de visiteurs des infrastructures culturelles par an et parvenir à plus de 90% de taux de satisfaction desdits visiteurs.
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Le cinquième axe, «Métropole ouverte sur le monde», bénéficiera d’une enveloppe globale de 83 millions de dirhams, consacrée au renforcement du cadre de coopération internationale et de l’identité visuelle de Casablanca.
Quant au sixième et dernier axe, «Ville ayant d’importantes ressources humaines, technologiques et financières», il sera doté d’un budget global de 75 millions de dirhams, dont 69 millions de dirhams versés par la Commune.
Ce volet compte cinq projets, notamment le développement des ressources financières de la Commune en vue de financer le PAC (27 millions de dirhams), la mise en conformité de l’organisation de la commune avec les orientations du PAC (19 millions de dirhams) et la gestion des services publics (18,4 millions de dirhams).
L’objectif de ces différents programmes est d’augmenter de 10% les ressources financières de la Commune et de concrétiser 100% des recommandations stratégiques des initiatives en faveur de l’approche genre, explique le document.
