Comme nous le rapportions dans un précédent article, le processus de préqualification des candidats pour le futur centre d’enfouissement et de valorisation (CEV) des déchets ménagers et assimilés de Casablanca a été déclaré infructueux.
L’annulation de cet appel d’offres, d’un montant de 3 milliards de dirhams, a été motivée par le fait qu’«aucune solution n’a été proposée par les candidats concernant le traitement des lixiviats stockés dans les bassins des anciennes décharges (la décharge publique de Médiouna et la décharge contrôlée de Casablanca, NDLR)».
Des ajustements apportés au cahier des charges
Le360 apprend aujourd’hui que la commune de Casablanca a relancé le processus de consultation, en apportant les ajustements nécessaires au cahier des charges accompagnant l’appel d’offres. Outre le financement, la réalisation et l’exploitation du CEV, la nouvelle consultation a réservé une composante spécifique pour la «gestion post-fermeture des anciennes décharges», englobant le traitement des lixiviats et du biogaz provenant de la décharge contrôlée et de la décharge de Mediouna.
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Dans son nouvel appel d’offres, la commune de Casablanca a aussi mis l’accent sur la nécessité de mettre fin à toute forme de nuisance. «Le délégataire s’engage à mettre en place les installations nécessaires, les entretenir et les gérer durant toute la période du Contrat pour supprimer toutes les nuisances liées au fonctionnement de toutes les composantes du CEV, notamment les odeurs. Le délégataire s’engage aussi à mettre un système automatisé de contrôle des nuisances olfactives», lit-on dans le nouveau document.
Réévaluation à la baisse du tonnage moyen
Le futur CEV va s’étendre sur un terrain de 260 hectares, dans la commune Mejjatia Ouled Taleb, relevant de la province de Médiouna. Cette infrastructure devrait recevoir les déchets ménagers et assimilés de la commune de Casablanca et des communes relevant des provinces de Médiouna et de Nouaceur, soit un poids moyen de 4,4 mille tonnes par jour, et ce durant toute la période du contrat, courant de 2023 à 2043. Dans le cahier des charges de la première consultation, les projections tablaient sur une estimation initiale de 6 mille tonnes.
Rappelons que pas moins de sept groupements, comprenant des entreprises marocaines et étrangères, ont été retenus à l’issue de la première consultation, déclarée infructueuse. Il s’agit du groupe Coxabengoo (Espagne), du groupement Arma Holding - SGTM (Maroc), du groupement Strat Eggersaman (Allemagne), du groupement Mojazine Abrar Invest (Maroc) - Yesil Global Enerji (Turquie), du groupement Somagec-SOS (Maroc), du groupement CCEPC (France) - Pollucean (Maroc) et du groupe China Road & Bridge (Chine).