Pour faire le plein, il vaudra mieux attendre le mercredi 1er mai prochain, recommande Les Inspirations Éco aux automobilistes, ce mardi 30 avril 2024.
Après les hausses de 8 et 15 centimes pour le diesel et l’essence, enregistrées le 16 avril dernier dans les stations services, les prix à la pompe devraient de nouveau baisser au Maroc.
Mostafa Labrak, directeur général d’Energysium Consulting, un cabinet d’études spécialisé dans les hydrocarbures, le confirme: «un repli du cours du pétrole aussi bien sur le brut que sur les [produits hydrocarbures raffinés] est constaté sur les marchés internationaux ces quinze derniers jours, ce qui se traduira par une baisse des prix à la pompe, notamment au Maroc».
«Théoriquement, ajoute cet expert, les calculs indiquent que ces prix devraient en principe enregistrer un recul d’une quarantaine de centimes pour le gasoil et une quasi-stabilité pour l’essence, voire une infime baisse, d’à peine quelques centimes».
Ce recul est dû à une demande mondiale toujours en berne, ainsi qu’à une relance qui tarde à se concrétiser aux États-Unis et en Europe, a-t-il précisé. En ces circonstances, a aussi expliqué Mostafa Labrak, les cours des matières premières -dont celui de l’or noir- sont revus à la baisse, en attendant des jours meilleurs.
Autre facteur explicatif de cette baisse dans les stations-service au Maroc: la régulation des prix, désormais imposée par le Conseil de la concurrence, qui met en œuvre le principe de «l’amende transactionnelle».
À cet égard, les spécialistes qui suivent cette activité de très près, se font rassurants et indiquent que les prix pratiqués sur le marché national sont à présent surveillés, ce qui devrait mettre fin aux ententes entre distributeurs qui ont, jusqu’à il y a peu, prévalu sur les prix, et qui ont souvent été critiquées.
Désormais en effet, et pour les trois années à venir, les neuf opérateurs de cette branche d’activité sont désormais tenus de soumettre au Conseil de la concurrence un reporting trimestriel sur les variations des cours sur les marchés internationaux, et de livrer les prix qu’ils pratiquent sur le marché national.
Un premier rapport a d’ailleurs déjà été présenté à cette instance, précise Les Inspirations Éco, qui ajoute que dans le monde, étant donné «la faible consommation et le ralentissement de l’activité industrielle, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) se retrouve contrainte de revoir ses calculs».
L’AIE avait précédemment déclaré que les données de livraison dans de nombreux pays industrialisés ont été «moins bonnes que la normale», car les températures exceptionnellement clémentes à la fin de la saison hivernale ont réduit l’utilisation des combustibles pour le chauffage dans les pays de l’OCDE.