Le prix du gasoil et de l’essence: c’est à ce propos que des partis de l’opposition viennent d’interpeller le gouvernement, qu’ils accusent de laxisme, après la publication du dernier rapport du Conseil de la concurrence
Ce document pointe un certain nombre de dysfonctionnements. Al Ahdath Al Maghribia de ce mercredi 30 août écrit que le Conseil de la concurrence a publié au début du mois d’août dernier un communiqué selon lequel neuf sociétés de distribution d’hydrocarbures ont été informées des critiques contenues dans son rapport.
Selon ce document, émis par le Rapporteur général du Conseil de la concurrence, les services d’instruction disposent d’éléments suffisamment probants pour caractériser l’existence de pratiques anticoncurrentielles commises par les parties mises en cause sur les marchés de l’approvisionnement, de stockage et de distribution du gasoil et d’essence.
Pour Al Ahdath Al Maghribia, le groupe parlementaire du PPS à la Chambre des représentants appelle le gouvernement à livrer son avis sur ce rapport, et à prendre en considération les recommandations qui y sont émises.
Le but: mettre un terme à l’inflation continue des prix à la pompe. Selon le PPS, le Conseil de la concurrence relève suffisamment de preuves qui confirment le recours de certaines sociétés de distribution à des pratiques anticoncurrentielles.
Ces griefs ont d’ailleurs été transmis aux entreprises concernées, préparant des auditions qui permettent d’analyser plus en profondeur la situation.
Pour le PPS, la Commission des finances et du développement économique au sein du Parlement doit avoir une réunion en urgence avec Nadia Fettah Alaoui, ministre de l’Economie et des finances.
La réunion permettra aux participants de discuter de la concordance entre l’évolution des prix à la pompe au Maroc et l’évolution des cours à l’international.
Il s’agit surtout de savoir dans quelle mesure les hausses et les baisses de prix sont appliquées par les distributeurs lorsqu’elles sont justifiées.
Cette sortie médiatique du PPS est surtout motivée par les dernières hausses des prix des hydrocarbures, qui ont été révisés plusieurs fois en à peine dix jours.
Or, pour ce parti de l’opposition, cette situation est contradictoire avec un usage jusqu’ici respecté, qui consistait à réviser les prix à la pompe tous les quinze jours.
Suite à ces dernières hausses, le gouvernement a opté pour le silence, malgré l’ampleur de la hausse constatée, et qui s’élève à 1,6 dirham le litre, et ce, uniquement au cours de ce mois d’août qui s’achève.
Selon un leader du PPS, toute hausse de cette ampleur des prix des carburants ne peut qu’avoir des répercussions plus importantes sur les prix d’autres produits de première nécessité.
Les députés du PPS insistent donc sur cette réaction attendue de la part du gouvernement, et font également remarquer que les dernières hausses des prix sont intervenues dans un contexte où l’on constate une baisse des cours dans les marchés internationaux, ce qui ne justifie pas ces hausses.