Holcim a fait un bond de 30,41%, Lafarge enregistre une croissance de 23,65% et Ciments du Maroc gagne 10,59%. La croissance des valeurs cimentières est sans commune mesure avec celle d’aucun autre secteur. Ainsi, le secteur des matériaux de construction, dominé par les trois cimentiers, a fait un bond de 20,64%. C’est une véritable surprise pour beaucoup d’observateurs qui n’en attendait pas autant de la part d’un des rares secteurs dont l’activité est en forte baisse pendant deux années consécutives. En effet, les ventes de ciments à l’échelle nationale ont reculé de 6,6% en 2013 et les premiers chiffres des 11 premiers mois de 2014 font état d’une baisse comparable.
392 dirhams de dividende pour HolcimMais la botte secrète des cimentiers a été surtout la forte distribution de dividende aux actionnaires, souligne une analyste d’une société de bourse de la place. Selon elle, "l’effort consenti par Holcim qui s’est matérialisé par la distribution de 392 dirhams, n’a pas laissé indifférents les investisseurs". Car, l’action Holcim a offert une rentabilité de 20% sur la base du dividende. C’est ce qui explique que les investisseurs se soient rués sur la valeur. Naturellement, "quand plus personne ne voulait vendre Holcim, les acheteurs se sont rabattus vers les autres actions du secteur du ciment", explique un autre analyste. Même si le rendement dividende offert par les sociétés Lafarge et Ciment du Maroc n’a été de 5,2% et 4,8%, la forte demande les a tirées vers le haut.
La fusion Lafarge-HolcimDe plus, la place est très attentive par rapport à la fusion actuellement en cours entre Holcim et Lafarge au niveau international. L’Union Européenne a donné son aval la semaine dernière, ce qui laisse penser qu’il ne s’agit que d’une question de jours pour finaliser l’opération. Au Maroc, il est probable qu’il y aura un rapprochement entre Lafarge et Holcim, ce qui leur donnera une dimension qui dépassera de loin la moyenne du marché. En effet, ces deux opérateurs représentent plus de 60% de parts de marché. Leur fusion aura besoin de l’aval du Conseil de la concurrence, mais cela devrait générer des synergies qui amélioreront la rentabilité.