Banques: Bâle III dès le 1er juillet

Brahim Taougar Le360

Revue de presseKiosque360. Les banques se conformeront aux règles de Bâle III dès le 1er juillet. Elles seront donc, à partir de cette date, tenues de respecter un ratio de liquidité minimum de 60%.

Le 24/06/2015 à 03h35

Après dix-huit mois de préparation, les banques passent à Bâle III dès la fin du mois de juin, nous apprend L’Economiste dans sa livraison de ce mercredi 24 juin. Les établissements ont, dans ce cadre, l’obligation de détenir des actifs liquides de haute qualité aptes à couvrir entièrement leurs sorties nettes de trésorerie sur une période de 30 jours, en cas de forte tension sur les liquidités. Il faut savoir que ces actifs doivent pouvoir être rapidement et facilement convertis en liquidités pour permettre à la banque de survivre au moins un mois. Le journal fait remarquer que la mise en œuvre des mesures de Bâle III se fera graduellement, afin de ne pas bousculer les banques et, surtout, pour ne pas altérer la capacité des établissements à financer normalement l’économie.

Ainsi, les exigences augmenteront de 10 points chaque année pour atteindre 100% en juillet 2019. De même, la liste des actifs de haute qualité inclut une catégorie d’obligations sécurisées et de billets de trésorerie, ainsi que des actions à la valeur du marché après une décote de 50%. Et ces ressources (niveau 2) ne doivent pas dépasser 40% du total des actifs liquides. Une couche d’actifs (niveau 1) figure également au numérateur pour le calcul du ratio minimum de liquidité (LCR) et englobe, selon L’Economiste, les valeurs en caisse, les dépôts auprès des banques centrales ou encore des titres souverains ou garantis par les institutions financières internationales telles que le FMI, la Commission européenne, les banques multilatérales de développement... Il faut également souligner que les montants inscrits au dénominateur constituent les sorties nettes de trésoreries sur une période de 30 jours.

Le montant global des entrées de trésorerie est limité à 75% du total des sorties. Concernant les nouvelles règles, ce sont les établissements de petite taille qui pourraient encore rencontrer le plus de difficultés à s’adapter, estime L’Economiste qui ajoute que, pour l’ensemble de la profession, la contrariété viendra probablement de la fréquence du reporting du LCR. Soulignons que le comité de Bâle III recommande un reporting toutes les deux semaines et un suivi quotidien en cas de tension sur les liquidités.

Par Ismail Benbaba
Le 24/06/2015 à 03h35