Alors que le taux de croissance du PIB devrait être de seulement 2,5% durant ses précédentes prévisions, un niveau jugé trop bas, Bank Al-Maghrib vient malheureusement de le revoir à la baisse. En effet, selon la gardienne de la politique monétaire, la croissance du PIB devrait s’établir à seulement 2,1% au titre de 2016.
Cette baisse s’explique essentiellement par la décélération de la composante non agricole dont le PIB ne devrait croître que de 4,3% à cause du retard notable enregistré au niveau de la pluviométrie et de la faible croissance du PIB non agricole à seulement 2,7% du fait d’une conjoncture nationale et internationale toujours morose.
A noter que pour 2015, la croissance devrait s’établir autour de 4,5% grâce notamment à l’apport de la valeur ajoutée agricole en progression de 14,6%, atténuant une hausse de seulement 3,3% du PIB non agricole.
En dépit de lé décélération de la croissance, Bank Al-Maghrib a décidé de maintenir son taux directeur inchangé lors de la dernière réunion de l’année de son Conseil d’administration. Cette décision est surtout dictée par les prévisions de l’évolution de l’inflation et les incertitudes entourant les perspectives de croissance économiques, aussi bien au Maroc qu’à l’international.
Elle se justifie aussi par le fait que la problématique de financement de l’économie marocaine aujourd’hui est surtout expliquée, du côté de l’institut d’émission et des banques, par la faiblesse de la demande émanant des clients (particuliers et entreprises) et, donc, une nouvelle révision à la baisse du taux directeur ne devait pas avoir d’impact sur le financement.