La scène se déroule sous les regards des automobilistes, sur l'une des stations de péage de l'autoroute Casa-Fès. La barrière s'ouvre devant une voiture qui vient de s'acquitter du droit de passage, mais le véhicule suivant en profite également pour passer. Il s'agit de la technique dite du «petit train» ou «la poussette». Elle consiste à coller au pare-choc de la voiture qui vous précède à un péage pour ne pas vous acquitter du droit de passage, rapporte Aujourd'hui le Maroc dans son édition du 27 août.
Et il ne s'agit pas de cas isolés, ces comportements étant devenus monnaie courante au niveau des gares et stations de péage sur le réseau autoroutier national. Pire encore, les cas de fraude se multiplient à une vitesse exponentielle. Alors que, en 2016, les responsables parlaient de 800 cas de fraude par jour, le nombre des resquilleurs est actuellement de 5.000 par jour. Une situation délicate qui pousse la présidence du Parquet à demander l'activation des procédures légales contre les fraudeurs.
En effet, une circulaire de Mohamed Abdennabaoui, adressée aux procureurs généraux du roi, demande à accorder un intérêt particulier aux plaintes déposées par la Société nationale des autoroutes du Maroc. La même circulaire invite également la police judiciaire à enclencher les investigations nécessaires pour que la procédure judiciaire prévue puisse être appliquée dans les meilleurs délais. Les responsables du Parquet veulent ainsi limiter les dégâts face à un phénomène qui prend de plus en plus d'ampleur.
