Ce sont deux chantiers d’autoroutes particulièrement stratégiques qui devront être lancés incessamment.
Dans le cadre du contrat programme liant la société des Autoroutes du Maroc (ADM) et l’Etat pour la période 2008-2015, il était prévu la construction de huit nouveaux axes autoroutiers. Sept ont été réalisés. Il ne reste plus que l'axe reliant Berrechid à Tit Mellil. «Le retard accusé à ce niveau s’explique principalement par les difficultés rencontrées en matière d’expropriation», justifie d’emblée Anouar Benazzouz, Directeur général d’ADM.
Il faut aussi signaler que ce projet a été impacté par la décision de construire une deuxième autoroute reliant Casablanca et Rabat et qui est prévue dans le nouveau schéma autoroutier à l’horizon 2035. Ceci aurait nécessité des ajustements au niveau du projet de l’axe Berrechid-Tit Mellil pour ne pas entraver, le moment venu, les travaux de construction du nouvel axe Casablanca-Rabat.
Selon ADM, les travaux devraient ainsi être entamés avant la fin de l’année, pour un premier tronçon de 9 km. La société a d’ailleurs déjà budgétisé 786 millions de DH à cet effet.
Une fois réalisé, ce tronçon devrait permettre de soulager l’autoroute Casablanca-Berrechid connue pour être un des axes les plus fréquentés en raison de sa couverture de l’aéroport international Mohammed V.
D’ailleurs, ce dernier devrait également connaitre d’importants travaux à partir du deuxième semestre de l’année en cours. ADM prévoit en effet de lancer les travaux d’élargissement de cet axe de 2 fois 3 voies comme ce fut le cas pour l’autoroute Casablanca-Rabat. «Les candidats pour la réalisation des travaux ont déjà été présélectionnés et le prochain conseil d’administration devrait donner son accord pour que les travaux soient démarrés», nous explique Anouar Benazzouz. Le budget prévisionnel de ce chantier est de 250 MDH.
Même si le nouveau contrat programme entre l’Etat et ADM tarde à être signé (il devait initialement l’être fin 2015), les chantiers eux se poursuivent. «Les business-plan et les études des nouveaux axes à inclure dans le prochain contrat programme sont déjà réalisés», souligne le patron d’ADM, avant d’ajouter: «il reste maintenant à définir quels axes seront prioritaires, ce qui reste une décision politique qui relève du ministère de tutelle».
Reste juste à espérer que le contexte électoral de cette année ne va pas encore retarder cette décision pour que le développement du réseau autoroutier se poursuive normalement.