Un million de véhicules produits à l'horizon 2020! Tel est l'objectif que s'est fixé le département de l'Industrie afin de “relever le défi d'enraciner durablement l'activité automobile au Maroc”, souligne L'Economiste dans son édition du 15 mars.
En plus des acquis (400.000 véhicules chez Renault avec 42% d'intégration actuellement et 200.000 chez PSA avec 80% d'intégration locale à terme), la plateforme de production Maroc devra s'assurer la production de 400.000 voitures supplémentaires. Un sacré défi, en somme, mais nécessaire pour la pérennité des filières et de l'emploi.
Pour parvenir à réaliser cet ambitieux projet, il s'agit donc d'accélérer le déploiement des écosystèmes en place, les performances de productivité et, surtout, d'attirer un 3ème, voire un 4ème constructeur. Pour l'instant, des négociations seraient déjà enclenchées avec plusieurs opérateurs. Malheureusement, rien n'a encore filtré. Tout se fait dans la plus totale discrétion.
Désormais, donc, le défi est de capter d'autres références solides pour faire du site Maroc une base arrière du sourcing pour l'Europe. PSA a déjà chiffré la compétitivité du sourcing à partir du royaume. Il s'agit d'un potentiel et d'un objectif de performance de produits moins chers de 20% par rapport à ceux en provenance de l'Europe de l'Ouest. Et, sur les composants, l'objectif est d'arriver à 120 milliards de DH à l'export d'ici 2021.
Tout plaide donc en faveur du Maroc, qui n'a rien à envier au “made in Europe”. D'ailleurs, l'opérationnalisation des écosystèmes devrait permettre la création de plus de 90.000 emplois d'ici 2020.