"Nous tablons, d’ici 2020, sur une capacité de production d’un million d’unités, contre 650.000 actuellement, la réalisation d’un taux d’intégration locale des véhicules sortant du Maroc de 80% et d’un chiffre d’affaires annuel de 10 milliards d’euros, avec à la clé la création de 160.000 emplois", a affirmé, mercredi 26 avril, Moulay Hafid Elalamy, ministre de l'Industrie, de l'investissement, du commerce et de l'économie numérique qui intervenait lors de la cérémonie d'ouverture de la 4e édition du Salon de la sous-traitance automobile.
Le Maroc offre aux investisseurs étrangers des avantages majeurs, dont la stabilité, la sécurité et la compétitivité pour l'emplacement de la production et la logistique pour l'export, à côté de la présence d'une main-d'oeuvre hautement qualifiée, a expliqué le ministre, notant que l'enracinement de l'industrie est en train de se réaliser d'une manière forte.
"Nous avons atteint la taille critique qui attire les équipementiers de tous les continents, y compris ceux des pays asiatiques", a précisé le ministre, notant que le projet de création de la "Cité Mohammed VI Tanger Tech", lancé par le roi Mohammed VI, est un facteur décisif pour les investisseurs asiatiques, qui auront la possibilité de produire au Maroc et d'exporter à l'international, à partir d'un véritable hub pour l'Europe et l'Afrique.
Dans ce cadre, le ministre a assuré que le secteur automobile avait connu un essor remarquable, dans la mesure où il s’est engagé vers davantage d’intégration locale, avec le développement de son tissu d’opérateurs nationaux et la diversification de ses métiers, notant que, de 2014, année de lancement du Plan d’accélération industrielle (PAI), à 2016, le chiffre d’affaires à l’export du secteur a réalisé une évolution de 50%, passant de 40 milliards de dirhams à 60 milliards de dirhams, avec une perspective d'exporter à hauteur de 100 milliards de dirhams avant 2020.
"Avec la restructuration du secteur en écosystèmes métiers, la mise en place de dispositifs d’appui et de financement adaptés et les lancements de l’écosystème Renault et du projet Peugeot, nous nous acheminons à grands pas vers la réalisation de nos objectifs pour le secteur", a-t-il insisté.
Par ailleurs, le ministre a souligné que ce salon est devenu un rendez-vous annuel incontournable qu'aucun équipementier ou constructeur automobile ne souhaite rater, du fait qu'il se veut un événement d'opportunité d'investissement et de mise en avant des atouts incontestables d’une industrie qui s’est transformée, au fil des années, en un véritable levier de progrès et d’accélération industrielle du royaume. "Dans les années à venir, la concurrence sera encore plus rude, mais le Maroc est prêt à l'affronter en occupant une position de gagnant", a-t-il estimé.
A ce jour et dans le cadre du déploiement du PAI, sept écosystèmes ont été lancés dans le secteur automobile. Ils concernent les filières automobiles "câblage automobile", "intérieur véhicule et sièges", "métal et emboutissage", "batteries automobiles", "moteurs et transmission" et deux constructeurs automobiles, à savoir "Renault" et "PSA Peugeot".
Placé sous le patronage du roi Mohammed VI, ce salon de trois jours, organisé par l'Association marocaine pour l'industrie et le commerce de l'automobile (AMICA), s'assigne pour objectif majeur d'attirer un maximum de sous-traitants pour s'installer autour des équipementiers, en vue de garantir une proximité, une réactivité et une optimisation des coûts de sous-traitance, donnée qui s'avère fondamentale dans la filière automobile.