Le secteur de l’assurance prépare sa mue pour 2016. Dans son édition du jour, L’Economiste assure que «la profession vivra son plus grand bouleversement avec l’application de la nouvelle circulaire sur les encaissements des primes d’assurance et le paiement des sinistres dès mars 2016».
Le plus grand changement concerne l’assurance automobile. Désormais, les pratiques de règlement des primes seront standardisées. Le règlement des primes auprès d’un courtier non habilité à les encaisser se fera au moyen d’un chèque barré et non endossable, libellé au nom de l’entreprise d’assurance. «Dans le cas contraire, l'intermédiaire qui encaisse les primes pour le compte de l'assureur disposera d'une dizaine de jours pour en faire la déclaration». Plus de possibilité de facilités de paiement avec la nouvelle circulaire. La totalité de la prime doit être payée à la souscription de l’assurance. Objectif: résoudre les problèmes (impayés portés par l'intermédiaire, facilités de paiement, rétention de primes) qui gâchent les relations intermédiaires/compagnies d’assurance.
La profession tente d’accélérer le contrat programme initié en 2011. Un contrat programme aux objectifs ambitieux puisqu’il s’agit de placer 200 milliards de DH sur le marché, 9 milliards d’impôts à payer, ainsi que de nouvelles assurances obligatoires. Une bonne partie de ces objectifs ne sont d'ailleurs pas encore atteints, en particulier sur le plan quantitatif. Ainsi, la mise en place du cadre légal pour le Takaful, l’instauration des assurances obligatoires ou la loi sur les couvertures des catastrophes naturelles sont toujours au point mort.
Autre changement majeur dans le secteur, l’élargissement du champ d’intervention des banques. Elles pourront distribuer, en plus des assurances de personnes, l’assistance et l’assurance-crédit, la multirisque habitation et les assurances liées aux cartes de crédit.