L’heure est au bilan pour l’assurance Takaful, écrit Aujourd’hui Le Maroc dans son édition du 6 juin. Le journal indique ainsi que les derniers chiffres sur les primes et la couverture du stock viennent d’être présentés dans le cadre d’un webinaire organisé par la Chambre de commerce britannique pour le Maroc.
Pour les experts ayant participé au webinaire, il est clair que la finance participative a connu un développement remarquable depuis le lancement des premiers agréments en 2017. En effet, les chiffres clés de l’assurance Takaful montrent que les primes s’élèvent à 12 millions de dirhams, provenant principalement de la couverture des contrats Mourabaha immobilière octroyés par les banques participatives depuis 2017, ce qui représente 0,022% du marché national estimé à 54,5 millions de dirhams.
Pour sa part, Mohammed Zougari Laghrari, responsable du service études et relations avec les instances de la finance participative au sein de la direction supervision bancaire de Bank Al-Maghrib, a fait remarquer que le Maroc a d’abord mis en place un enabling environment, c’est-à-dire une étape dite de pose de fondations dans l’assimilation et l’intégration de la finance participative dans l’écosystème financier marocain.
Il a ensuite ajouté que cette étape vise à mettre en place un environnement favorable, dénué de frictions, en établissant des bases légales et réglementaires adaptées à la réglementation prudentielle, comptable, à la gouvernance ou encore à la structuration des produits. Il a précisé que les banques participatives sont soumises aux mêmes règles que les banques conventionnelles en matière de réglementation prudentielle, avec des adaptations spécifiques.
Depuis son lancement en 2021, le Takaful a permis de couvrir les risques liés aux financements participatifs et de préserver les intérêts des clients. «Dans une démarche proactive, Bank Al-Maghrib, l’ACAPS et les banques participatives se sont concertées pour le déploiement de la couverture du stock de financement qui n’était pas couvert par une assurance à date. Aujourd’hui nous sommes pratiquement à 80% de couverture du stock. Ce qui est un chiffre conséquent», a assuré Mohammed Zougari Laghrari.
De son côté, Aissam El Achiki, chef de service veille et normalisation au sein de l’Autorité de contrôle des assurances et de la prévoyance sociale (ACAPS) s’est exprimé sur les règles de gestion des fonds d’assurance Takaful, faisant remarquer l’importance des règles de gestion des fonds d’assurance Takaful pour garantir l’intégrité et la stabilité du secteur. «Cette séparation permet de protéger les droits des participants et d’éviter les conflits d’intérêts entre les parties prenantes», a-t-il souligné. Les autres experts ont également souligné l’importance du Takaful dans l’écosystème de la finance participative au Maroc.