Depuis quelques jours, Atlatanta Assurances communique sur une offre d’assurance automobile où le client peut «échelonner le paiement de la prime d’assurance en plusieurs fois et jusqu’à dix mois». Pourtant, une circulaire entrée en vigueur le 1er avril, laissait comprendre qu’il est désormais interdit de payer les primes d’assurances à crédit, ce qui en a surpris plus d'un.
Dans les faits, il s’avère que l’offre de la compagnie n’est pas vraiment illégale. Ce qu’il faut garder en tête, c’est que la circulaire entrée en vigueur le 1er avril n’interdit pas totalement le rééchelonnement des paiements des primes dans le secteur. Elle concerne surtout les intermédiaires et les agents d’assurances qui offraient cette possibilité à leurs clients, sans un encadrement ou un accord préalable de la compagnie d’assurance.
En d’autres termes, toute compagnie qui souhaite proposer le rééchelonnement du paiement des primes peut toujours le faire, soit directement via son bureau, soit à travers des accords avec les intermédiaires.
Par ailleurs, il y a lieu de rappeler que le fractionnement de la prime (et non le paiement) est toujours possible chez toutes les compagnies d’assurances, agents et intermédiaires. Dans ce cas, le client au lieu de souscrire à une assurance d’un an, prend une assurance de trois ou six mois. Mais ainsi, la prime d’assurance, rapportée à une période trimestrielle ou semestrielle, peut s’avérer plus chère que dans le cadre d’une assurance annuelle.
Dans ce contexte, il faut reconnaître que dans le cadre de son approche marketing, Atlanta Assurances a eu l'intelligence de préparer une communication sur les paiements échelonnés au lendemain de l'entrée en vigueur de la nouvelle réglementation, profitant ainsi du flou qui a entouré la mise en œuvre de cette circulaire.