75% des objectifs de la feuille de route du secteur de l’artisanat ont été atteints à fin 2015, rapporte Aujourd’hui le Maroc dans sa livraison du mercredi 23 mars. Se basant sur des déclarations de Fatima Marouan, ministre de l’Artisanat et de l’économie solidaire, le quotidien dresse un tableau plutôt positif de la mise en œuvre de la stratégie de développement de ce secteur.
En effet, ce sont plus de 640 millions de DH qui ont été mobilisés depuis 2007 pour la concrétisation des différentes mesures prévues dans le cadre de cette feuille de route. Le travail accompli par les pouvoirs publics aurait, selon la même source, contribué à la création de plus de 800 PME artisanales et plusieurs centres de formation professionnelle pour promouvoir des profils d’«artisans qualifiés». D’ailleurs, l’impact de ces centres est déjà perceptible, comme en témoigne le taux de recrutement des lauréats qui avoisine les 100%.
Néanmoins, des lacunes restent encore à surmonter dans le cadre du développement de ce secteur, notamment dans le volet lié à la commercialisation des produits de l’artisanat. Le quotidien rapporte en effet que les exportations limitées de ce secteur représentent toujours une faille qui nuit aux artisans marocains. Cette situation pourrait s’expliquer par plusieurs facteurs, parmi lesquels la difficulté de disposer de fiches techniques prouvant la qualité de la matière utilisée dans la production.
De même, certaines catégories de produits artisanaux souffrent énormément de la concurrence d’opérateurs étrangers. C’est le cas, par exemple, du segment des bijoux qui subit de plein fouet la concurrence des bijoutiers turcs sur les marchés étrangers.
