Le constat de Bank Al-Maghrib est sans appel: les exportations vont rebondir de 14,5% en 2021, puis vont augmenter de 5,6% en 2022. Une augmentation qui s’explique principalement par les ventes dans la construction automobile, sous l’hypothèse d’un doublement de capacité de production de l’usine PSA, ainsi que par les expéditions des phosphates et dérivés.
Dans sa livraison hebdomadaire, La Vie Éco revient sur les grandes lignes du dernier rapport de Bank Al-Maghrib sur la politique monétaire. Première conclusion du rapport: les échanges extérieurs de biens devraient poursuivre leur reprise sur l’horizon de prévision. Parallèlement, l’on apprend que les importations augmenteront de 16,6% en 2021.
Selon La Vie Éco, cette hausse est essentiellement en relation avec un alourdissement de la facture énergétique et une hausse des achats de biens de consommation, avant l'enregistrement d'un ralentissement de leur rythme à 3% en 2022.
Les recettes voyages ne sont pas en reste, puisqu’elles connaîtraient une reprise graduelle pour se situer à 44,4 milliards de dirhams en 2021 après 36,5 milliards de dirhams un an auparavant, et à 63,4 milliards de dirhams en 2022. Concernant les transferts des Marocains résidant à l’étranger (MRE), leur rythme de progression resterait rapide en 2021 avec une augmentation de 7,6%, avant de se consolider à 2,8% en 2022.
Ainsi, sous l’hypothèse d’entrées de dons de 3 milliards en 2021 et de 1,6 milliard de dirhams en 2022, le déficit du compte courant, après une notable atténuation à 1,5% du PIB en 2020, devrait terminer l’année à 3,8% du PIB avant de s’alléger à 2,6% en 2022. Quant aux recettes des IDE, «elles avoisineraient l’équivalent de 3% du PIB sur l’horizon de prévision», relève le rapport de Bank Al-Maghrib, cité par l’hebdomadaire.
A noter que les exportations ont connu, depuis le début de l’année, une hausse remarquable dans l’ensemble des secteurs. La seule exception concerne le secteur aéronautique. A ce propos, les ventes du secteur de l’automobile se sont accrues de 62,6% à 29,5 milliards de dirhams, tirées par des progressions de 71,9% pour le segment de la construction et de 50,4% pour celui du câblage.
Quant aux exportations des phosphates et dérivés, l’hebdomadaire souligne qu’elles ont poursuivi leur dynamique avec une augmentation de 16,9%% à 18,2 milliards de dirhams. Un chiffre qui reflète essentiellement l'augmentation de 52,7% des ventes de l’acide phosphorique sous l’effet d’un accroissement de 25,7% des quantités expédiées.