Ce plan est jugé inacceptable par les syndicats qui ont appelé à une deuxième grève après celle observée en mars dernier.
L'administrateur délégué de la compagnie italienne, Cramer Ball, avait annoncé mi-mars un nouveau plan de relance. Celui-ci prévoit 2.037 suppressions de postes parmi le personnel au sol ainsi qu'une réduction de salaires allant de 20 à 30% pour les pilotes, hôtesses de l'air et stewards.
"Les mesures relatives au personnel sont douloureuses mais nécessaires (...) pour stabiliser la situation financière de la compagnie et en garantir la soutenabilité à long terme", a-t-il assuré.
Mais les syndicats dénoncent ces coupes brutales, estimant que le personnel a déjà fait les frais de précédents plans de sauvetage.
Les actionnaires de la compagnie dont Etihad Airways et les banques UniCredit et Intesa Sanpaolo ont fait savoir, de leur côté, qu'ils ne financeraient le plan de relance que si les syndicats acceptaient le nouvel accord collectif de travail et les réductions d'effectifs. Des tractations sont engagées depuis deux semaines, mais sans avancée pour le moment, malgré le rôle de médiateur joué par le gouvernement.
En dépit de restructurations et de sauvetages financiers récurrents au fil des années, Alitalia perd environ 500.000 euros par jour et pourrait être à court de liquidités dans les prochaines semaines.